1. Les Gibets de Savannah


    Datte: 17/02/2023, Catégories: h, fh, fbi, rousseurs, BDSM / Fétichisme historique, délire, Humour aventure, historiqu, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... clampin comme un autre, et encore un peu plus quand il est estropié ?
    
    Par bonheur, tout ça, c’est terminé… Il ne m’a pas fallu une semaine dans l’ancienne ferme de mes parents pour à la fois à me remettre sur pied et à trouver une planque où je sais que personne ne trouvera jamais mon pognon… Mais pour l’heure, et puisque que j’ai largement assez de thunes pour m’en payer une tranche, direction L’Espadon Moucheté ; il est grand temps pour moi de me faire dégorger le poireau : si ça continue, je vais avoir les couilles comme d’un cachalot.
    
    L’Espadon Moucheté, vous l’avez deviné, c’est un claque comme il en existe des dizaines, planqué bien au chaud dans les rues tortueuses et plus ou moins mal famées des remparts de Saint-Malo. Enfin quand je dis comme les autres, ce n’est pas tout à fait vrai… On est assez loin des gourbis crasseux de Manille ou de Rio, et même assez loin des bars à putes qui pullulent partout dans le monde pourvu qu’un marin ait la bonne idée de poser de temps en temps le pied à terre.
    
    Oh, c’est pas non plus un de ces établissements de luxe réservés aux bourgeois et aux friqués comme il y en a, paraît-il, à Paris ou à Londres… Pas de colonnes en marbre, pas de dorures sur les murs, pas de décors à la con… Non, juste un bordel qui, s’il ne paie pas de mine à l’extérieur, est étonnamment propre et lumineux aussitôt la porte franchie.
    
    Parce que n’entre pas qui veut à l’Espadon Moucheté ! Ou plus exactement, il est facile d’y entrer, mais encore ...
    ... plus de se faire jeter si l’on est vraiment trop dégueulasse, et peu importe la thune que tu sois disposé à y dépenser.
    
    Comme à son habitude, c’est la taulière qui accueille le client et elle me reconnaît aussitôt. Cependant, cela ne l’empêche pas de me reluquer de la tête aux pieds.
    
    — Salut, Mathias… Quel bon vent t’amène ?
    — Adélaïde est là ?
    — Bien sûr ! Tu sais bien qu’elle n’attend que toi !
    
    Qu’elle m’attend, qu’elle m’attend… Elle m’attend comme n’importe lequel de ses clients, oui ! Ce n’est pas la peine de me prendre tout à fait pour un perdreau de l’année…
    
    — Tu la veux pour combien de temps ?
    — La nuit, si possible…
    — La nuit, rien que ça ? T’as de quoi casquer, au moins ?
    
    Sans un mot, je lui glisse deux pièces d’or dans la fouille. Je ne suis pas certain qu’il soit indispensable de lui filer autant d’oseille, mais, au moins, ça lui fermera le clapet pour un bon moment.
    
    — T’as de la chance, je crois qu’elle est libre… Mais en attendant, tu connais le chemin.
    
    Le chemin en question, c’est celui des bains. Il y a là une quinzaine de donzelles qui n’ont pour mission que de s’occuper de remplir les baquets d’eau chaude et de te filer du savon, histoire de s’assurer que c’est propre comme un sou neuf et surtout débarrassé de tes éventuelles bestioles que tu vas rencontrer les pensionnaires… Et pour ceux comme moi qui prennent une fille pour la nuit, t’y laisses tes fringues et tu les récupéreras demain, propres et repassées. Oui, L’Espadon Moucheté ...
«1234...53»