1. Les Gibets de Savannah


    Datte: 17/02/2023, Catégories: h, fh, fbi, rousseurs, BDSM / Fétichisme historique, délire, Humour aventure, historiqu, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... le premier qui beugle, il a droit à la planche.
    
    Quoi qu’il en soit, le temps est beau. Ciel bleu, vent de terre, l’idéal pour mettre les bouts… On a largué les amarres vers cinq heures, juste avant que le jour se lève. Le zig de la capitainerie a eu beau me dire la messe, j’ai quand même du mal à croire que cette histoire de navire qui te tombe comme ça du ciel ne finira pas à un moment ou à un autre par puer la merde… C’est d’ailleurs pour ça qu’on dropé aussi tôt, histoire qu’un minimum de gonziers viennent baver tout ce que l’on ne leur demande pas.
    
    Les heures passent, la terre disparaît à l’horizon… Vers où file-t-on ? Logiquement, direction les Caraïbes, sans doute en passant par les Açores même si elles appartiennent à nos chers amis les Espagnols. La plupart des hommes ont consacré leur pognon à aller effacer leurs ardoises, histoire de bien pouvoir en créer d’autres, et ont claqué le reste en se faisant essorer les couilles.
    
    Donc et fort de nos canons et du reste, ce serait bien le diable qu’on ne se dégotte pas un p’tit navire marchand de derrière les fagots avec lequel on parviendra bien à se faire un peu de fric en refourguant la cargaison. Tout est calme, peinard… Jusqu’à ce qu’un formidable raffut remonte depuis les cales. Je m’inquiète.
    
    — C’est quoi ce bordel ! Qu’est-ce qui se passe ?
    
    Pour toute réponse, je n’ai que des cris et des injures… Je ne sais pas ce qui se passe, mais ça bastonne en bas, et ça m’a l’air du genre sévère ! Je me lance ...
    ... dans l’escadrin pour aller voir, mais bien mal m’en prend : je me retrouve nez à nez avec une marée humaine et je me retrouve décalqué comme un con au mât de misaine.
    
    Le spectacle que je découvre lorsque mes yeux parviennent enfin à se remettre en face des trous n’est pas piqué des hannetons : comme je m’en doutais un peu, mon équipage est en train de se foutre sur la gueule, ce qui est assez rare sur les navires que je commande, mais, que voulez-vous, il paraît que les traditions ont la vie dure. Sauf qu’à y regarder à deux fois, mes gaillards ne se castagnent pas entre eux, mais ont à faire à une petite quinzaine de filles tout aussi jolies les unes que les autres, mais également passablement enragées.
    
    Et là, je n’en crois pas mes yeux : mon équipage est tout simplement en train de se prendre une rouste par une marée de gonzesses qui, bien qu’habillées en rose, en vert ou en bleu, sont surtout en train de distribuer les marrons ! Comme cette invraisemblable salade de phalanges commence à courir sur le haricot, je sors mon feu pour tenter de calmer le jeu, mais c’est à ce moment qu’une certaine crinière blonde attire mon attention.
    
    — Adélaïde ? Mais qu’est-ce que tu fous là ?
    
    J’ai déjà vu Adélaïde au-dessus d’un bonhomme, mais jamais comme ça… Elle ne s’appelle pas Jésus, mais pourtant elle distribue les pains comme une furieuse, le sang gicle, jusqu’à ce qu’elle tourne la tête vers moi. Qu’importe, je poserai des questions plus tard, il est urgent d’arrêter le ...
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