Douce descente aux enfers (6)
Datte: 22/01/2023,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Poivreetsel, Source: Xstory
... hors de la combinaison de dentelle rose.
— Eh bien, fais-je, déçue, tu ne continues pas.
— Mais, fait-il, tout de suite ?
Je m’allonge confortablement sur le dos, cuisses ouvertes. Les cahots du train me secouent, faisant vibrer la chair de mes cuisses autant que celle de mes seins.
— Tout de suite, dis-je, amusée, sinon, il y a un remplaçant.
Ma conquête se rappelle subitement la présence du voyeur en uniforme de la compagnie des wagons-lits.
— Ah non, gémit-il, dessaoulé. C’est trop.
Je bats des jambes l’une contre l’autre.
— O. K., alors, va faire dodo.
Il se sent verdir.
— J’ai horreur des femmes qui commandent, grogne-t-il.
J’éclate de rire :
— Tiens donc, le joli monsieur qui se fait lever...
— J’ai horreur qu’on se fiche de moi !
Il lève la main, prêt à gifler. Je me recroqueville contre la paroi, cherchant au jugé la poignée du signal d’alarme. Je le menace posément.
— Je tire si tu ne te tires pas, à moins que tu redeviennes un homme.
Il se tortille, les yeux hors de la tête.
— Mince alors, murmure-t-il pour lui-même, elle est vraiment folle.
Il se passe la main sur le crâne. Avec le sourire en coin de celui qui a trouvé un moyen de s’en sortir.
— D’accord, calme-toi, chuchote-t-il en se rhabillant. Je m’en vais.
Je le regarde s’éloigner vers la porte sans un mot.
— Merci quand même, fait-il.
— Salut. Ton remplaçant s’impatiente. Le contrôleur s’efface professionnellement au passage de ma conquête. ...
... Celle-ci s’en va, cahotant dans le couloir. Le contrôleur réprime un sourire : l’autre est d’un ridicule achevé. Il attend quelques secondes, le temps de le laisser disparaître au bout du couloir. Ils n’ont pas échangé un seul regard et pourtant, entre eux deux, vis-à-vis moi offerte dans mon single, il y a une complicité évidente : Toi, le premier... Moi le deuxième...
Il entre, la gorge un peu serrée malgré tout. En me tortillant sur mes bagages, je lui dis :
— Nous sommes des vieilles connaissances non ?
Il fonce avec un grognement de bête.
Je l’attire, sa bouche contre ma poitrine.
— Tu sens bon, je murmure. Pour l’instant...
Il me contemple, les yeux exorbités. Dépoitraillée, la jupe relevée jusqu’aux hanches, mon collant roulé sur mes chevilles, je suis d’une provocation à hurler. La princesse des quais de gares, hautaine et snob, transformée en femelle offerte qui plante son regard hardi dans celui du mâle.
— Viens.
Je lui dis ce que je veux de lui avec des mots d’une crudité absolue. Il fonce. Dans le désordre de mes vêtements, j’offre de larges plages de chair laiteuse, ronde et douce, qu’il se met à pétrir en avançant. Il trouve mes seins plus merveilleux qu’il ne le pensait, doux et élastiques, vivants. Les pointes qu’il roule sous ses paumes sont chaudes et dures. Je le cherche en lents coups de reins, soufflant à petits coups. Quand il me pénètre, je fais craquer mon collant d’un brusque écartement des chevilles. Il s’arc-boute encore. Je ...