1. Petite chronique médiévale


    Datte: 16/01/2023, Catégories: fh, extracon, hdomine, Masturbation Oral pénétratio, fdanus, fsodo, historique, historiqu, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... n’y en eut plus une goutte, la duchesse retira la flèche et empoigna l’animal à bras le corps, puis le jeta sur la croupe de son cheval. Cette fine femme était diablement forte, car le chevreuil devait bien peser dans les soixante-dix livres.
    
    — Eh ! C’est mon gibier, protesta le Comte.
    — C’est moi qui l’ai tué. Et puis sur mes terres le gibier m’appartient, répliqua la jeune femme en riant.
    
    Ils reprirent leur chemin et croisèrent une famille de sangliers. Ils les poursuivirent et Albéric perça le dos d’un joli marcassin avec une pique. Mais il fallut battre en retraite, car la laie se retourna et chargea. Il fallait protéger les fragiles pattes des chevaux. Ils attendirent qu’elle se fût éloignée pour revenir prendre leur gibier. Quelques autres flèches firent rouler des lapins dans l’herbe et, à deux reprises, Albéric toucha en vol des poules faisanes.
    
    — Ah ça, s’écria la duchesse, il faudra que vous m’expliquiez. Je manque à chaque fois.
    — Ces oiseaux volent vite. Ne visez pas l’oiseau, car il n’est plus là quand la flèche arrive. Visez devant, à deux ou trois longueurs, en espérant qu’il continue de voler droit.
    — La prochaine fois, laissez-moi essayer.
    
    Vers la mi-journée, ils s’arrêtèrent près d’un étang pour faire boire les chevaux et les laisser paître un peu. Alix sortit d’une sacoche une nappe, du pain, une terrine, des fruits et une carafe de vin. Ils s’étendirent sur l’herbe et se restaurèrent en devisant. Albéric trouvait cette femme agréable, d’une ...
    ... conversation intéressante, bien différente des nobles oisives qu’il avait rencontrées. Alix se sentait bien avec ce jeune comte qui semblait aimer comme elle la chasse et les armes, la nature et les choses simples. Ils parlèrent longuement de stratégie, car le duché avait été réduit de deux tiers suite à la précédente guerre. Il pourrait bien tomber à la prochaine si les bourguignons se mettaient à le convoiter.
    
    Albéric assura qu’il pourrait lever une armée consistante et obtenir l’appui de la Gascogne. Toutefois, Alix se refusait à déclencher les hostilités, trop de gens en souffriraient. Et puis les populations de la partie perdue du duché lui étaient restées fidèles, ayant souffert du conflit et de l’attitude de l’envahisseur. Ils trichaient petit à petit sur les limites conquises et surtout sur les impôts prélevés. Tous les livres de comptes avaient été détruits, afin qu’il n’existât plus de bases d’imposition, et l’on s’arrangeait avec les amis du duché pour dissimuler une bonne partie des productions et des revenus. Non seulement la duchesse fermait les yeux sur ce trafic, mais encore en percevait-elle quelques revenus en remerciement de son silence.
    
    Soudain, un vol de canards décolla bruyamment des roseaux au fond de l’étang.
    
    — C’est à vous, s’exclama le Comte et lui tendant arc et flèches.
    
    Alix s’appliqua, décocha un premier trait puis rapidement un second. Un canard transpercé en plein vol tomba lourdement dans l’eau.
    
    — Oui, s’écria-t-elle, ça marche ! ...
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