1. Déception et confidences


    Datte: 31/08/2018, Catégories: fh, hotel, 69, pénétratio, Auteur: Nooz, Source: Revebebe

    ... parlions, je vous envoie mon adresse ; n’hésitez pas, je suis à votre disposition. À tout à l’heure, peut-être.
    
    La petite sonnerie l’avertit de l’arrivée d’un mail. Elle n’a même pas décroché une parole. De toute façon, qu’aurait-elle pu dire ? Elle vide le restant de son verre d’une seule traite, paie ses consommations, et d’une démarche hésitante se dirige vers la sortie.
    
    Le GPS vient de lui annoncer «Vous êtes arrivée. » Elle se trouve devant un portail en fer forgé au fond d’une allée de graviers. Elle discerne une maison bourgeoise du XIXe siècle. Elle sonne à l’interphone, décline son identité, et le portail s’allume et s’ouvre. Elle remarque que la porte d’entrée est entrouverte ; une silhouette se découpe dans la lumière du hall : elle reconnaît Katie.
    
    — Entrez, dit-elle simplement.
    
    Elle la suit, passe plusieurs portes et se retrouve dans une petite pièce très cosy. La table est dressée. Katie propose une des deux chaises ; elle s’installe.
    
    — J’étais sur le point de dîner ; je me suis permis de vous ajouter une assiette.
    
    L’attitude de Marie fait sourire son hôtesse.
    
    — Vous êtes étonnée, n’est-ce pas ? Vous vous posez la question : « Comment une femme de ce niveau social peut-elle se retrouver dans un club libertin, habillée de façon pour le moins légère ? »
    — Oui, c’est un peu résumé, mais c’est le sens de ma réflexion.
    
    Elle sourit. Une porte s’ouvre et l’on apporte les entrées.
    
    — Vous êtes comme beaucoup de personnes qui pensent que ...
    ... parce que nous sommes riches, nous devons nécessairement vivre en autarcie, ne croiser que des personnes de notre milieu, et surtout ne pas se mélanger avec le « peuple ». Je ne dis pas que cela n’existe pas, et d’ailleurs ma jeunesse n’était pas éloignée de cet environnement ; mais dans notre famille, nous n’avons jamais oublié que notre aïeul n’était que chaudronnier avant de suivre Napoléon Bonaparte en Égypte en 1798, et qu’à bataille des Pyramides il formait le carré à la droite de celui qui, sept ans plus tard, le nommerait pour sa bravoure et sa bonne analyse de la situation général d’Empire, et comte de Brünn.
    
    Marie est songeuse. Elle calcule.
    
    — Cela correspond, d’après ce que vous me racontez, à Austerlitz.
    — Vous connaissez bien l’Histoire ; mon aïeul finira maréchal d’Empire, et sera fusillé pour avoir intimé l’ordre à son régiment de défiler la crosse en l’air devant Louis XVIII. Mais je ne vous ai pas invitée pour réciter l’histoire glorieuse – mais ancienne – de ma famille. Dînons.
    
    Le repas se déroule lentement, ponctué de discussions. Marie se détend, et les échanges sont plus intimes à mesure du repas. Une fois terminé, les deux femmes migrent dans le salon adjacent, une pièce plus grande et entourée d’une magnifique bibliothèque en bois précieux.
    
    Katie dégage d’une desserte un flacon de cristal rempli d’un liquide opaque. Marie, assise dans une bergère, déballe toute son histoire à une femme qu’elle ne connaissait pas il y a encore quelques heures. ...
«12...567...»