L'apprentissage
Datte: 30/08/2018,
Catégories:
ff,
cadeau,
école,
cérébral,
init,
confession,
prememois,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
Définition de Catin : femme de mauvaise vie. Puis par extension, prostituée.
Mais ce mot a eu bien des synonymes au cours des âges et des ans ! Gigolette, Gourgandine, Putain et plus simplement de nos jours « Pute » !
— xxxXXxxx —
Ce n’est donc qu’en feuilletant le dictionnaire que le mot m’est apparu comme pouvant s’apparenter à ma vie. J’aurais osé dire profession, bien qu’évidemment ce que j’ai toujours fait ne soit pas un vrai métier. Plutôt un art de vivre à mon sens. Bien entendu les avis des uns et des autres se déclinent en fonction des aspirations de chacun. Puis surtout ce sont les femmes dites « respectables » finalement qui jugent souvent par des propos acerbes ce genre d’existence que j’ai choisi.
Les vraies raisons sont d’ordre personnel, et quelque part il ressort de ces allusions, de ces petits noms d’oiseaux dont certaines (certains aussi parfois) se complaisent à m’affubler ; une forme de… jalousie peut-être ? Je ne m’étendrai pas sur ce sujet, le faisant assez par ailleurs sur ou sous le ventre des hommes plus ou moins fortunés qui fréquentent mon appartement. La discrétion reste de mise et si je vous raconte quelques anecdotes dans des pages savamment triées, ce ne sera que pour démystifier ce que trop de monde juge comme une existence déshonorante.
Donc les lignes qui vont suivre, avec plus ou moins de souvenirs, pourront paraître crues ou excitantes, mais là encore ce ne sera qu’en fonction du point de vue du lecteur et surtout de ses ...
... penchants pour les amours libres. Comme en toute chose, il y aura des contre, et des pour. Fort heureusement ce journal, ou les quelques feuillets épars que je vais vous laisser en guise de testament ne seront qu’une infime partie de ce mode de vie que j’ai délibérément adopté. Peu m’importe que vous les aimiez ou les détestiez.
Ils sont ce que je suis, retracent ce que j’ai fait, aimé ou haï. Et l’amour ou la haine peuvent parfois être si proches l’un de l’autre que ces sentiments sont emberlificotés dans d’incommensurables arabesques. Alors ce qui va vous être narré ici, ne doit être lu que superficiellement, et restera juste que ce doit être… un moment de lecture, sans plus chercher à vous plaire d’autre manière. Bien ! Je parle, je parle, et il est temps donc de vous raconter…
— xxxXXxxx —
L’année de ce premier jour, celui qui détermine ce que l’on est, ce que l’on devient, il remonte à si loin dans le temps. Je dois faire appel à mes souvenirs, ceux qui sont bien au plus profond de mon esprit, parce que, quoi que l’on en dise, que l’on en pense, nous les femmes, en possédons un aussi. Et j’avoue que le mien fonctionne plutôt toujours bien. L’année, disais-je donc ? Plutôt une époque, la belle, souvenez-vous… Mais revenons au tout début de cette affaire.
Mille neuf cent dix-neuf ! Au sortir d’une grande guerre ! En voilà une de belle année. Enfin paraît-il, parce que je ne saurais rien vous raconter d’autre que ce que l’on m’en a dit ! C’est cet an-là que je suis ...