Dix-neuf ans. - Histoires de Sexe

Dix-neuf ans.

... grands-parents, ils vont dans le grenier pour s’amuser et quand je dis s’amuser c’est s’enculer à qui mieux mieux. Je me suis vite lassée de leurs jeux de gamins. Mais toi, tu es arrivé. Je t’ai entendu te vanter d’avoir couché avec une vieille. J’ai vu aussi que tu acceptais leur chantage pour savoir où je me faisais bronzer. C’est ça que j’appelle sacrifice, mais si tu me dis que cela ne t’a pas plu, tu peux repartir tout de suite. Je n’aime pas les hypocrites.

Comme je suis sidéré de son aveu, je reste muet, sur le cul, essayant d’imaginer ce qu’elle pouvait voir. Mais la réalité me saute aux yeux, je vois très bien dans ma mémoire la cloison de sa chambre contre laquelle un vieux canapé est appuyé, mais si la trappe est à hauteur d’homme, alors elle pouvait… Oh, mon Dieu, elle avait une vue parfaite sur nos ébats. Elle a vu les cousins et moi qui… Pourtant à aucun moment les cousins ne m’ont parlé… Ils ne savaient pas… Ils étaient des acteurs d’un spectacle dont elle profitait.

— Euh… Excuse-moi je vais te laisser.

La honte est telle que je me sens nu devant elle. Oh pas la nudité du corps, mais de l’esprit. Elle m’a vue prendre du plaisir avec les cousins, des garçons et son regard me transperce. Je veux me cacher, un trou de souris fera l’affaire, mais tout à l’heure avec les grands-parents, je sentirai son regard. Elle me méprise. Je me lève.

— Reste.

Je la regarde. Elle insiste :

— S’il te plaît.
— Mais je croyais que…
— La bonne affaire. Tu ...

... t’amuses avec tes cousins. C’est normal. Je ne te reproche rien. Mais je ne supporte pas le mensonge. C’est mon défaut. Je suis trop directe et tu vois où cela me mène.

Elle fait un geste de la main en montrant ce carré où elle se réfugie. Je ne comprends pas tout, mais j’imagine que si elle est chez mes grands-parents il y a une raison. Elle doit comprendre, car elle dit :

— J’ai cafté à mon père que ma mère couchait avec un voisin. J’aurais mieux fait de fermer ma gueule.
— Je suis désolé.
— Merci, même si je sais que tu t’en fous.
— Non, ce n’est pas vrai.

Un long silence. Et puis :

— C’est vrai que tu as déjà couché avec une femme ?
— Oui.
— T’es pas mytho au moins ?
— C’est la vérité. Pourquoi tu veux savoir cela ?
— T’occupe, j’ai mes raisons. Raconte.
— Raconte quoi ?
— Comment cela s’est passé. Tout !

Alors je lui explique. Elle me questionne. Elle demande des détails. C’est dérangeant et si on pouvait nous voir cela paraîtrait dans les gazettes :Un jeune homme raconte à une femme nue comment il a perdu sa virginité.

— Je te crois.

Elle m’annonce comme si je ne venais de passer un examen.

— Pourquoi tu me fais raconter tout cela ?
— Tu as des capotes avec toi ?
— Mais…
— Réponds.
— Oui, Monique m’en a donné une boîte à notre séparation. Pourquoi ?
— T’occupe. Je te plais ?
— Évidemment, sinon je ne serais pas là. Pourquoi ?
— Pourquoi je te plais ? Pour coucher ?
— Oui… enfin non… Tu… es belle et…
— J’ai un service à te demander.
— ...