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Mirliton
Datte: 13/12/2022, Catégories: fh, ffh, couple, prost, dispute, reconcil, exercice, Humour poésie, contes, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe
... tenante il voulut laver l’affront De son fourreau il tira sa rapière Et se mit en garde avec un regard fier Or s’il était orgueilleux et avait bonne mine Contrairement à sa queue sa lame n’était pas bien fine Il se retrouva bientôt cul par-dessus terre Une épée sur la gorge lui promit le cimetière Mais notre héros n’avait point le goût du sang Qu’il soit bleu et mauvais ou rouge et innocent À quoi bon faire couler tant d’hémoglobine Quand on peut d’un marquis se payer la bobine Je taquine les cons sans jamais les meurtrir Celui de ces dames n’eut jamais à se plaindre La queue entre les jambes tâchez de déguerpir Avant que votre virilité ne s’en trouvât moindre Vous avez pris amant, gardez-le donc madame Il ne vaut pas grand’chose si j’en juge par son âme Quant à nos propres serments je vous en délie ici Je n’ai pour vous nulle haine, je me fais du souci Monsieur j’ai telle honte de vous avoir trahi Je m’accable de ne pas vous avoir aimé naturelle D’avoir troqué ma langue autrefois si fleurie Contre celle de la cour, véritable bordel Chez cet homme du monde la délicatesse n’est que verbale Voyez de quelle façon immonde il m’élargit le trou de balle Le seul choix de ces mots pourra vous confirmer Que revient au galop le naturel chassé Vous eûtes pour moi sans cesse tant de bonté Je ne serai pas répudiée sans vous rendre les armes Et puisque généreux vous m’épargnez le fouet Je dépose à ...
... vos pieds tout ce que j’ai de larmes Ma seule consolation est de voir la vôtre Vous avez trouvé là femme qui vous mérite Son amour est bien plus saint que tous les apôtres Un sein est le plus doux quand ce qu’il couvre palpite La comtesse s’émut alors des mots de sa rivale Après avoir offert à l’œillet un bienvenu répit En extrayant la bouteille de son précieux réduit Elle adressa à l’homme cette tirade cordiale Vous êtes bon comme le pain, je le partage en chrétienne Votre amour est divin, ne connaît pas de limites Accordez-lui le pardon avec la place qui fut sienne Il ne sera pas trop de deux femmes pour choyer votre bite Convaincu par ces mots d’oublier son courroux L’homme abandonna ses rigoureux principes Sa fermeté s’exerça sur des objets plus doux Il fut gratifié d’une jolie paire de pipes Contre toute attente les deux femmes s’entendirent L’une partagea quelques tours de catin L’autre enseigna ce que l’amour veut dire Aucune académie n’enseigne, même en latin Voilà qui bien dommage L’art d’aimer, celui de rendre hommage Notre brave homme fut doublement récompensé Payant de quelques cernes cette félicité Il connut chaque nuit la passion, les papouilles Ne sachant où donner de la tête ni des couilles Quant au vilain marquis, si l’on épargna son vit Sa tête fut tranchée en plein cœur de Paris Du cœur il n’en avait point à offrir aux frangines La seule qu’il ne déçut pas fut bien la ...