1. Mirliton


    Datte: 13/12/2022, Catégories: fh, ffh, couple, prost, dispute, reconcil, exercice, Humour poésie, contes, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... pour Cythère
    
    En quête d’Aphrodites pour lui correspondre
    
    Le destin si cruel voulut se racheter
    
    Plaçant sur son chemin une véritable comtesse
    
    Son gros con(te) de mari l’avait délaissée
    
    Pour de son page mieux explorer les fesses
    
    Elle n’avait plus la fraîcheur des roses
    
    Mais son sourire était si doux
    
    Ses yeux disaient de tendres choses
    
    Il lui eût volontiers cajolé le minou
    
    Il lui dit sans façon la sienne de penser
    
    Elle était à vrai dire quelque peu imagée
    
    Loin de lui adresser de vertes réprimandes
    
    Elle lui offrit plutôt de goûter son amande
    
    Monsieur vos mots me flattent, ma peau n’est plus si lisse
    
    Voilà plus de trente que je m’astreins à la politesse
    
    Au diable tant d’artifices, pour vous je me ferai diablesse
    
    Votre malice et mes caresses seront complices
    
    C’est à l’unisson qu’ils allèrent sur les routes de France
    
    Ne se fiant en tout lieu qu’à la carte du tendre
    
    Tant de chambres assistèrent aux jolies conférences
    
    La tournée fut royale, ne cessant jamais de s’étendre
    
    Ils logèrent une nuit dans une drôle d’auberge
    
    Dont la clientèle discrète aimait jouer de la verge
    
    Ici point de chambres mais un commun dortoir
    
    Et un simple rideau pour qu’on ne puisse se voir
    
    C’était assez peu pour étouffer les bruits
    
    Ceux du voisin étaient des plus polis
    
    Loin d’y trouver son content de plaisir
    
    La femme d’à côté hurlait au martyre
    
    Nos amis au contraire étaient à l’unisson
    
    Échangeant des gestes et des mots ...
    ... bien cochons
    
    La comtesse bientôt grimpa au rideau
    
    Et celui-ci tomba, révélant le tableau
    
    Dans le lit voisin quel horrible spectacle
    
    De l’épouse infidèle l’étroit réceptacle
    
    Accueillait, poussé par le marquis, l’amant
    
    Un flacon de fine qui ne l’était pas tant
    
    Ciel voilà mon mari ! fit aussitôt la traîtresse
    
    Me voilà révélée au fond de la bassesse
    
    Celui-ci de son côté n’en fit pas tout un drame
    
    Plutôt préoccupé par l’état de la dame
    
    À être exposée en si inconfortable posture
    
    La dive bouteille prend un goût de saumure
    
    D’être ainsi embrochée par où l’on n’enfante pas
    
    Vous remplirait de honte jusqu’à l’heure du trépas
    
    Je vous présente ma femme, annonça le mari
    
    Quant à ce monsieur je ne le présente pas
    
    Il emprunte volontiers ce qui n’est pas à lui
    
    Pour en faire aussitôt usage indélicat
    
    Le marquis ricana de ce qu’on lui reprochait
    
    Cela vous va bien d’arbitrer les élégances
    
    Je les ai entendus vos cris de gorets
    
    Les mots affreux qui vous mirent en transe
    
    Riez si vous voulez, lui dit le légitime
    
    Quoi que vous en pensiez, je choisis comme je lime
    
    Nous ne sommes que grossiers quand vous êtes vulgaire
    
    Ma femme était plus noble en vendant son derrière
    
    Quant à vous messire je fendrais bien le votre
    
    Si j’avais sous la main un tonneau ou un autre
    
    Mais ce serait une erreur, je me dois de le dire
    
    Je craindrais bien trop que vous y preniez plaisir
    
    Le marquis en conçut un courroux si profond
    
    Que séance ...