Une mère pas comme les autres... (15) - Histoires de Sexe

Une mère pas comme les autres... (15)

... intensité est encore dans ma mémoire. Et il est encore dans la sienne. Mes yeux rivés aux siens, je murmurais à nouveau un « Je t’aime » auquel elle répondit de la même manière, les yeux inondés de larmes chaudes.

Rien ne semblait pouvoir nous distraire l’un de l’autre, rien ne pouvait nous empêcher de nous noyer au plus profond du regard de l’autre.

Sauf un sanglot !

Maman renifla un peu plus fort en séchant une larme sur ses longs cils à l’aide de la serviette que je lui avais amené en même temps que les apéritifs.

Anaïs et moi tournâmes la tête simultanément pour la regarder. Sylvie posa sur nous un regard d’une tendresse et d’un amour infini puis dit

- Vous êtes si beaux, tous les deux ! Et c’est un tel bonheur d’assister à ce moment en témoin privilégié. Mon chéri, ta petite amie est merveilleuse. Et toi, Anaïs, tu hérites du meilleur des hommes. Vous êtes fait l’un pour l’autre avec une telle complicité et une telle indulgence pour vos faiblesses.

- Je sais ! Avons-nous répondu en même temps. Ce qui nous fit rire.

Je brisais alors ce moment béni en resservant un verre aux deux merveilles qui m’accompagnait en disant

- Puisque tout est parfait et que plus un nuage ne noircit l’horizon, je voudrais porter un toast.

Maman et Anaïs se levèrent et placèrent leur verre en face de moi.

- Que ce weekend marque le début d’une nouvelle ère et que les tabous soient brisés. Que les chaînes disparaissent pour laisser place à la confiance et à un amour ...

... infini. Il n’y aura plus de secrets mais une liberté totale dans le respect et la discussion, dans la confiance et dans les plaisirs que la vie peut nous offrir et dont nous profiterons à chaque instant à partir de cet instant. Je t’en fais la promesse, Anaïs !

- Bien dis ! Déclara Maman.

- Tout à fait d’accord ! Dis Anaïs. Je t’en fais la promesse à mon tour. Nous allons vivre comme tu en as fait la description. Avec honnêteté, confiance et sincérité. Je t’aime, Philippe !

- Dans ce cas, il me reste une chose à faire !

- Quoi donc ? Demanda Anaïs en se lovant contre moi, telle une panthère sur un rocher au soleil.

- Si tu le permets, je vais te le dire dans un instant ! Tu permets que je t’échappe quelques secondes ?

En m’éloignant, et en passant par la cuisine, je vis Maman et Anaïs se poser des questions sur ce que je comptais faire. Maman leva les bras en signe d’interrogation tout en secouant la tête et Anaïs reposa son verre, intriguée par mon attitude.

Je ne réfléchissais plus. J’étais certain de moi, cette fois. J’avais, inconsciemment, repoussé ce moment plusieurs fois. Une sorte de ressentiment me disant d’attendre encore un peu. Que le moment n’était pas arrivé. Qu’il me restait des éléments à découvrir pour parfaitement comprendre dans quelle situation je souhaitais me lancer.

Cet instant venait d’avoir lieu. Je devais le faire.

Je réapparus sur la terrasse, comme promis, une minute après l’avoir quittée.

Je me postais alors face à ...