De Toit à Moi. - Histoires de Sexe

De Toit à Moi.

... probablement rafraîchir un peu la pièce.

Eh ! Je ne me suis pas trompé. Ce que j’avais deviné sous les protections apparaît au grand jour et confirme mon hypothèse. Une hypothèse que je n’aurais pas pu construire si je n’avais travaillé pendant mon tour de France, sur la charpente d’un club. Club libertin où j’ai découvert les différentes pièces, du coin câlin, au donjon avec tous ces objets si particuliers.

Certains sont dans ce grenier. Fauteuils et canapé, mais aussi lit dont la tête et le pied sont propices aux liens et attaches diverses, la croix de Saint-André que l’église n’approuverait pas, le cheval d’arçon détourné et modifié pour des jeux d’équilibre pervers, balançoire arachnéenne qui paraît improbable jusqu’à ce qu’une femme, ou un homme y prenne position. Sans parler de ces menottes, liens, cordes qui pendent du plafond.

Je ne me suis pas trompé, mais personne n’est en position. À part, oui, bien installés dans des fauteuils, deux hommes, un verre à la main un cigare dans l’autre qui semblent bavarder tranquillement comme le font deux amis dans un salon.

— Ils ne viendront pas. Regarde il est 23 h déjà. Ils avaient dit quelle heure, déjà ?
— Vers les 11 heures. Mais ils étaient invités dans de la famille et ne pouvaient pas annuler. Ils viendront après, j’en suis certain.
— Elle a peut-être eu peur ?
— Je ne pense pas. Je te rappelle que c’est eux qui m’ont abordé. Ils avaient été des spectateurs très attentifs de la démonstration que j’avais ...

... faite dans le donjon du club. Si c’est lui qui a parlé, j’ai bien vu qu’elle était d’accord. En plus j’ai remarqué le sourire sur ses lèvres lorsque j’ai accepté de faire un essai. Tu verras, elle a un visage d’ange. Pourtant j’ai compris qu’ils étaient libertins depuis longtemps. Plutôt candaulistes d’ailleurs. Monsieur aime voir Madame, mais participe peu. Ils ont essayé un peu de domination dans le couple, mais, n’est pas « Maître » qui veut.

On entend une sonnerie. L’homme qui vient de parler attrape son téléphone. Manifestement il lit un message.

— Ils arrivent.

L’homme se lève. Il part de la pièce. Heureusement cette fenêtre de toit est du côté jardin. On ne peut me voir de la rue.

Quelques minutes et l’homme, le Maître est de retour. Il franchit la porte, laisse passer un couple. Ils s’immobilisent. L’homme et la femme découvrent la pièce. La pièce et celui qui est assis dans le fauteuil et qui se lève à leur arrivée.

— Je vous présence Martial. C’est un ami qui m’assiste.

Chacun reste sur place. On sent une tension, surtout dans le couple. Ils dénotent dans cet endroit où chaque objet est chargé de sexe et de contraintes. L’homme est en costume de ville, la femme en robe, élégante et assez chic. Ils viennent d’un repas familial. La transition doit être très brutale pour eux même si, pour l’instant, c’est un accueil bien classique.

— Bonsoir…
— Bonsoir…
— Bienvenue…
— Vous avez les documents ?

Demande celui qui est resté à côté d’eux alors que le ...