1. Aurélie est un amour


    Datte: 05/11/2022, Catégories: fh, hplusag, Collègues / Travail cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, Auteur: Tendre complicité, Source: Revebebe

    ... jeunes filles modernes et qu’elle manquait quelque chose.
    
    — Et vous ?
    — Quoi moi ?
    — Vous ne voulez pas refaire votre vie ?
    — Je n’ai pas ça à l’esprit, non. Ma fille m’occupe bien et, un peu comme vous, je me réfugie dans mon travail.
    — Je ne veux pas réveiller de souvenirs douloureux, je suis peut-être trop curieuse ?
    — Mais non, je n’ai rien à cacher.
    — Vous voyez, vous aussi, vous préférez votre travail.
    — Ce n’est pas pareil.
    — Qu’est-ce qui n’est pas pareil ?
    — J’ai vécu une superbe histoire d’amour, j’ai connu ce bonheur-là. J’ai simplement l’impression que vous ne souhaitez pas une histoire d’amour parce que cela nuirait à votre carrière.
    — Je l’avoue, je préfère des relations plus… sexuelles qu’amoureuses, dirons-nous, et puis le prince charmant ne court pas les rues
    — Pourtant ce ne sont pas les prétendants qui doivent manquer.
    — Qu’en savez-vous ?
    — Vous êtes ravissante, Aurélie, ne me dites pas que les hommes ne sont pas à vos pieds.
    — Je suis flattée… sur ce point c’est vrai, je n’ai pas vraiment à me démener pour trouver un partenaire. Mais je peux vous dire que je n’ai pas vraiment trouvé l’amant idéal. Les hommes ne cherchent pas autre chose que leur plaisir immédiat.
    — Eh bien, quelle vision de la gent masculine ! dis-je en riant.
    — Je vous choque ?
    — Pas du tout, je suis amusé tout au plus, peut-être l’écart de génération.
    — Vous n’êtes pas si vieux.
    — À mon tour d’être flatté, néanmoins je ne peux rivaliser avec vos jeunes ...
    ... partenaires sur bien des points. Hihihi. Oh, excusez-moi, je deviens grivois.
    — Non, c’est amusant de vous entendre parler comme ça.
    — Je n’aurais peut-être pas dû, chacun doit garder son jardin secret.
    — On peut aussi se confier, ça fait du bien de temps en temps.
    — Je suis heureux de bénéficier de votre confiance.
    — Je vous respecte beaucoup, Alain, vous êtes la seule personne au bureau avec laquelle on peut parler dans cette société.
    — Il faut dire que vous voulez tous être calife à la place du calife, se confier c’est déjà s’affaiblir dans la course aux honneurs.
    — Eh oui, au moins avec vous, on n’est pas jugé constamment et on peut discuter de plein de sujets qui n’ont pas de lien avec le travail, c’est rafraîchissant.
    
    La discussion continua et, je ne sais pourquoi, elle commença à critiquer les uns et les autres. À chaque fois, je lui rétorquais que ce n’était pas bien de critiquer son prochain. Mais elle avait envie de se défouler, c’était net.
    
    — Je peux me permettre une remarque ?
    — Oui
    — Je trouve que vous manquez beaucoup de tendresse dans votre vie, de tendresse à donner, de tendresse à recevoir. Vous vous êtes construit une carapace dure, si dure.
    — La vie n’est pas facile, Alain.
    — Je sais…
    — Excusez-moi.
    — Ce n’est rien.
    
    La conversation dévia heureusement sur des sujets plus culturels. Nous sommes enfin arrivés au château. Nous avons gagné tous les deux notre chambre. Elle me demanda de venir la chercher à huit heures pour l’apéritif.
    
    Cela nous ...
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