1. Les amants du crépuscule


    Datte: 25/10/2022, Catégories: fh, Voyeur / Exhib / Nudisme strip, caresses, pénétratio, confession, rencontre, amouroman, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... musée. Ta présence, comme une apparition fulgurante, un signe décisif et miraculeux. Si on ne saisit pas celui-là, à quoi bon respirer davantage ? Il reste encore à oser, pourtant, on ne s’en croit pas capable. Et pourtant, on y parvient, on s’y sent poussé, porté. Le résultat d’un regard échangé. Un trouble qui vous engloutit comme une noyade. Un instant qui aurait pu rester furtif et sans suite, cristallisé à jamais sur un regret, celui d’avoir laissé s’échapper la magie sans rien tenter.
    — Tu m’as abordée, pourtant…
    — On se découvre alors un courage inconnu, une inconscience inouïe, celle des timides. On se surprend à entendre l’écho de sa propre voix, et ces paroles obscures, on n’est pas sûr de les prononcer soi-même.« Je te cherchais. Je te désirais avant même de t’avoir vue. J’ai envie de toi. Besoin de toi. Je te veux depuis toujours. Je te veux maintenant. »
    — Et puis ?
    — Et puis peut-être y a-t-il un dieu pour les inconscients ? Tu aurais pu me remettre à ma place, ou te moquer. Tu ne l’as pas fait. J’ai été traversé par l’idée prétentieuse que toi aussi, tu m’avais remarqué. Et puis tu ne m’es pas vraiment inconnue. Est-ce que tu me croirais si je te disais que ton visage et ton corps, je les ai déjà imaginés, façonnés même, et de façon miraculeusement fidèle ? Alors quand je t’ai aperçue…
    
    Son doigt parcourt délicatement le corps de la belle, traçant de savantes arabesques, elles épousent langoureusement les courbes de son corps. Parfois, cette patiente ...
    ... calligraphie se resserre en spirales plus ciblées, autour de son nombril ou de ses mamelons, et elle ne peut s’empêcher de frémir à chaque fois que cette phalange vagabonde bute sur l’obstacle d’un téton dressé, qu’elle force le passage d’un élan plus brusque qui, telle une minuscule chiquenaude, le laisse un instant tremblant.
    
    — À vrai dire, quand j’ai formulé cette proposition indécente, j’ai presque eu l’impression que c’était toi qui m’en intimais l’ordre.
    
    Elle est pensive, sourit.
    
    — Qui sait ?
    
    Il marque une pause, la regarde attentivement, conscient qu’il vient seulement d’entamer l’exploration de ses sortilèges.
    
    — Et toi, tu le fais souvent ? Livrer ton corps parfait au regard et aux gestes d’un inconnu, te confier docilement à son désir sans protester ?
    — Jamais comme cette fois, moi non plus. Mais il m’est arrivé de poser nue, à l’Académie. On m’a beaucoup dessinée. Peinte.
    — Ça te plaisait ? C’était comment ? demande-t-il en masquant le trouble dans lequel le plonge cette réponse.
    — Décevant. Je ne me reconnaissais jamais.
    — Comment leur en vouloir ? Les pauvres ! Le talent ne suffit pas pour te peindre, Gala, il faudrait du génie, plaisante-t-il.
    
    Le compliment est excessif, elle éclate de rire, et ceci achève de le faire fondre. Cet éclat lumineux qui brille entre ses lèvres, ces yeux plissés, cette cascade si joyeuse, juvénile et spontanée. À cet instant précis, il meurt d’envie de l’embrasser, de déposer prématurément à ses pieds ravissants ces ...
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