Les amants du crépuscule - Histoires de Sexe

Les amants du crépuscule

... ensuite à plonger ostensiblement le sien au cœur votre intimité, avec un sourire entendu, salace. Jusqu’à l’ordure qui me brutalisa un soir au coin d’un couloir désert. Puisque je posais nue, il pouvait bien se servir, pensait-il. C’était me sous-estimer. Il ne savait pas à qui il avait affaire.
— Tu l’as dénoncé ?
— Ce ne fut même pas nécessaire. Celui-là, on ne l’a plus revu, ensuite.
— Et moi, dans quelle catégorie me ranges-tu ?
— J’hésite encore. Celle des célibataires farouches ou celle des Don Juan ?
— C’est de l’humour ?
— Moi, tu me plais beaucoup, monseigneur, rigole-t-elle. Je crois que mes fesses t’apprécient aussi.
— C’est bien réciproque. Mes doigts sontin love.
— Ouh ! Ils sont indiscrets aussi, sursaute-t-elle, toujours en riant. Et sinon, pas de gonzesse, de petite copine ? J’y crois pas…
— Marin solitaire. Au long cours. Y’a longtemps que j’ai pas touché terre.
— Tu embarquerais un gentil p’tit mousse ?
— Si le mousse a ta frimousse, bienvenue à bord !
— Oh, joli ! Et on progresse ! Je te croyais seulement intéressé par mon paquetage…
— Je prends le beau petit lot en entier, rien à jeter par-dessus bord. Et puis, ne t’y trompe pas. Les hommes sont tels qu’ils sont, que veux-tu ? Mais je crois bien que les trois trucs les plus décisifs qui m’ont jamais fait tomber amoureux d’une fille étaient son sourire, ses yeux et sa voix. Évidemment, toi tu triches, tu coches toutes les cases, sans exception. Mais s’il y avait eu un gros malentendu, si ...

... j’avais eu l’impression d’un simple plan cul avec Miss Univers, et que je l’avais trouvée, la dernière des connes, nous n’en serions plus là. J’aurais mis cap sur le grand large.
— Il aurait encore fallu encore que je t’autorise à quitter mon navire, capitaine.
— Je me passe toujours des autorisations.
— J’en doute, Léo. Je suis têtue et pleine de ressources, tu sais…
— Aucun danger que je t’échappe, à présent. Je t’adore. Je suis… Tu me…

Elle pose un doigt sur ses lèvres, pour lui imposer le silence. Il n’en peut plus de désir, collé à son corps parfait, si proche qu’il perçoit le parfum sucré de sa peau nue. Elle pose une main sur sa tempe avec une tendresse infinie, presque maternelle. Elle s’aventure ensuite, si fraîche et si douce, si experte aussi à le dévêtir, elle déboutonne la chemise avec une sensualité savante. Elle glisse sur son torse, et c’est comme une vague de sensualité qui l’emporte, allumant chacune de ses terminaisons nerveuses. Elle s’impatiente, le déshabille avec une hâte presque violente, colle sa peau contre la sienne, et il voit que ce contact la chavire autant que lui.

— Tu bandes si dur, mon doux Léo, j’aime ça. Bande pour moi, et bande fort, je t’attends depuis si longtemps, tu n’en as pas idée…

Elle se love contre lui, le couvre d’une lente pluie de baisers minuscules, leurs gouttes éclatent avec le même éclat cristallin que sa diction parfaite. Arrivée au cou, elle lui murmure à l’oreille ces mots qu’il reconnaît aussitôt.

—Je te ...