1. Les amants du crépuscule


    Datte: 25/10/2022, Catégories: fh, Voyeur / Exhib / Nudisme strip, caresses, pénétratio, confession, rencontre, amouroman, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... n’y avait pas la perception du partenaire. Certains hommes s’en foutent, du moment qu’ils franchissent la ligne. D’autres semblent sincèrement désolés. Littéralement : désolé, au revoir et merci pour tout, on se rappelle. Ça les inquiète ou les déprime, comme s’il s’agissait d’une insulte à leur honneur de mâle ou d’une malédiction contagieuse. Il y a aussi ceux qui s’acharnent, de façon bien intentionnée, mais maladroite, persuadés de pouvoir vous « guérir », comme ils disent. C’est humiliant, la pitié, se sentir réduite à n’être qu’un cas à traiter, comme si tout ce qu’on a offert ou reçu au lit n’avait aucun prix, comme si toute étreinte ne libérant pas mon orgasme ne pourrait jamais être vécue ensemble autrement que comme un échec.
    — Je comprends.
    — Depuis, je suis devenue bien plus maline. Comme bien des femmes, j’ai appris à simuler. Il y a sûrement plein de mecs formidables prêts à m’accepter telle que je suis, et comprendre combien j’aime faire l’amour, malgré tout. Combien leur propre orgasme en moi ne me rend pas jalouse, mais émue. Mais quoi qu’ils en disent, ça peut mariner dans leur tête, former une frustration, une obsession, bien plus que chez moi, désormais. Tu parles d’un paradoxe ! Alors je préfère de ne pas prendre de risques, pour que le grand absent ne prenne pas toute la place. Je trouve ça dommage, pourtant, de devoir surjouer. Ça tombe plutôt bien qu’on en ait parlé : à toi, je n’ai pas envie de mentir. Je veux simplement que tu saches que j’ai très ...
    ... envie, que j’adore ça, que c’est très agréable, même si je ne décroche pas la timbale. Et je suis presque soulagée de t’en avoir parlé.
    
    Il acquiesce, lui caresse gentiment le bout du nez, et choisit de changer de sujet.
    
    — J’aime bien ton prénom. Il n’est pas commun. Gala, tu sais sans doute que c’était la muse de Dali ?
    — Et d’Eluard et Max Ernst avant lui. Et d’un nombre incalculable d’amants et mignons ensuite. Une sacrée garce, si tu veux mon avis. Et je ne pense pas à sa libido dévorante, tant mieux pour elle et tant mieux pour eux, après tout.
    — Tu es bien renseignée.
    — C’est ce qui arrive quand on drague dans les musées, mon bon monsieur ! On lève des gonzesses qui ont la fibre artistique ! Disons en effet que j’ai étudié son cas d’assez près. Gala pour les très intimes, Elena Ivanovna Diakonova pour l’état civil. À part le sexe, une femme de tête et d’argent. Toujours est-il qu’elle n’y alla pas de main morte un jour de violente dispute, administrant à son excentrique moustachu une dose surréaliste d’amphétamines qui le laissa tout chose, les neurones grillés. Pas sûr du coup que j’aie envie de ressembler à une…
    — Femme fatale ?
    
    Elle réfléchit, hoche la tête.
    
    — Femme fatale, en effet, on peut dire ça. Dieu merci, Gala ou pas, tu as bien osé m’aborder, toi, et sans te travestir. Je t’ai aussitôt trouvé touchant, un peu égaré, mais si brutalement honnête et sincère dans l’expression de ton désir, quand tant d’hommes sont plus sournois. Tu m’amuses…
    — Je ...
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