On a tous quelque chose à cacher
Datte: 22/10/2022,
Catégories:
fh,
ff,
nympho,
Collègues / Travail
jalousie,
cérébral,
BDSM / Fétichisme
Transexuels
policier,
Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe
... fouillez dans les historiques Internet ?
— Si l’enquête nous amène à nous questionner sur les sites fréquentés, oui. Extrême droite, extrême gauche, radicalisation…
Charlène et moi lisions les comptes rendus, les appréciations des supérieurs de Raïssa, les diverses notes et résumés. Nous étions à l’affût d’un signe, d’un raté qui pourrait expliquer ses éclipses.
J’aurais voulu mieux discuter avec Charlène. J’aurais préféré qu’il n’y ait pas de nouveau une mission entre nous. J’aurais voulu me confier sur mon travestissement, lui demander conseil, j’aurais voulu qu’elle m’apprenne ce qu’est vivre dans la peau d’une femme. Mais je me suis retenu. Raïssa connaissait mon secret, celui de m’habiller en femme, la nuit, seul, et avoir des érections. Raïssa l’avait découvert, et avait utilisé cette « perversion » pour que nous réussissions à coincer Curtis. Elle et moi avions travaillé ensemble, elle m’avait appris la sexattitude à adopter, la démarche confiante d’une femme pleine de vie. J’aurais voulu en discuter avec Charlène. J’aurais voulu lui dire aussi que, depuis notre dernière mission commune à Raïssa et moi, dans la province de Villahermosa où j’ai infiltré le « Felipa », nous nous sommes revus régulièrement. Mais j’ai tu aussi cette information. Je ne sais pourquoi.
Par un heureux hasard, après la réussite du Felipa, le Service nous avait donc réaffectés, Raïssa et moi, dans la Métropole. Raïssa habitait un petit appartement dans le quartier du Mile-End, et nous ...
... nous y retrouvions quelques fois par semaine. J’aurais voulu le dire à Charlène, peut-être que l’enquête dont Charlène avait la charge aurait avancée plus rapidement. Mais je me suis retenu. J’avais pourtant tant de choses à lui dire !
Au contraire, j’ai plutôt tenté de me rapprocher d’elle physiquement. Une caresse sur la main qui partage un feuillet, un bras autour de sa taille fine, deux doigts qui relèvent une mèche de cheveux tombant sur son visage en triangle. Chaque fois, Charlène me souriait, ses yeux m’évitaient, elle se retirait et chuchotait mon nom :
— S’il te plaît…
— Tu m’as dit fréquenter quelqu’un… ?
Elle hochait la tête, réservée ;
— Le polyamour que nous avons vécu, avec Raïssa, a été impulsé par la mission… ce sont les circonstances qui nous ont amenés à… à faire l’amour…
— C’est toujours une question de circonstances, rétorqué-je, sourire enjôleur aux lèvres et main baladeuse.
Charlène retirait ma main de sa cuisse et continuait :
— Nous étions libres à l’époque. Je ne le suis plus…
Une forme de jalousie me prenait le cœur. Je m’imaginais Charlène se faire prendre entre les fesses, je l’entendais hurler de plaisir, encourager son partenaire à y aller plus fort, je me l’imaginais puissant, son mâle, j’y voyais Charlène soumise, acceptant toute demande et tout ordre. Pourquoi se rendait-elle exclusive à cet homme ? Et au fait, peut-être est-ce que je me trompais : que préférait-il au juste ce connard ? Peut-être était-ce lui le soumis, ...