1. Plus on en apprend, moins on en sait


    Datte: 08/10/2022, Catégories: fh, ff, Collègues / Travail nympho, parking, amour, intermast, Oral policier, lesbos, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... pas le moindre brin de poussière, pas le plus petit chaton sous le lit. Un réfrigérateur et des placards garnis démontraient l’occupation régulière du lieu et aussi le retour prévu de la locataire.
    
    Une surprise de taille les attendait à leur entrée dans la dernière pièce. Pièce, le mot était mal venu, atelier eut mieux convenu, atelier d’un peintre pour être plus précis. Une grande verrière offrait une lumière particulière. De nombreuses toiles reposaient contre les murs. Élodie, pourtant parfaitement ignare, trouva cette peinture à mi-chemin entre le figuratif et l’abstrait, lumineuse. Électre, quant à elle, s’extasia et ne retint plus son enthousiasme lorsqu’elle reconnut la signature. Elle cita un nom, Emel, totalement inconnu d’Élodie qui était d’une ignorance crasse sur tout ce qui concernait l’art. D’après Électre, elles se trouvaient dans l’atelier d’une étoile montante de l’art contemporain qui avait déjà vendu plusieurs tableaux pour des sommes à cinq chiffres. Si Corine/Louise était l’auteur de ces toiles, elle comprenait pourquoi il, elle en l’occurrence, refusait de se montrer en public. D’après Électre, elle avait surgi dont ne sait où dans les années 2015 et ses œuvres avaient été rapidement plébiscitées.
    
    Problème : quid de l’argent généré par la vente des tableaux ? Les œuvres d’art dès qu’elles dépassent un certain prix ne peuvent être payées en cash. Ces sommes auraient dû apparaître sur les comptes de Corine/Louise. Cela expliquait une partie des ...
    ... dépôts en liquide effectué sur son compte, mais ça impliquait que cet argent ait transité par un autre compte et ça n’expliquait pas de quoi et comment, elle avait vécu ces dernières années. D’où venaient les sommes qui avaient payé sa chirurgie esthétique ? Se faire reconstruire le visage comme elle l’avait fait, ça avait dû coûter « bonbon ». Plus, ils avançaient, plus le mystère autour de la morte s’épaississait et plus sa complicité dans le prétendu cambriolage paraissait probable.
    
    La jeune femme délaissa ses pensées pour revenir à l’instant présent, à la perquise. Dans un angle se trouvait un secrétaire fermé à clé, la copie conforme de celui de Mérissard. Elles y trouvèrent toute la paperasse inhérente à la ferme : assurances, contrat de location et même avis d’imposition. Tous ses papiers, et ce ne fut pas réellement une surprise, étaient établis à un nom différent : Marie Laurencin. Électre éclata de rire.
    
    — Autre maison, autre identité ! Ça explique la signature sur les tableaux : Emel, phonétiquement les initiales de Marie Laurencin. Je ne vois pas ce qui prête à rire.
    — Ce n’est pas ça ! Elle avait de l’humour, cette brave dame.
    — Hein ?
    — Tu ne connais pas Marie Laurencin.
    — Je devrais ?
    — Non. Si j’en juge à la bibliothèque qu’on a tiré des cartons hier soir, tu t’intéresses plus aux romans policiers et aux traités de droit qu’à l’art. Pourtant, tu devrais la connaître !
    — Ah bon…
    — Marie Laurencin est un peintre, enfin, une peintre du début du XXe; ...
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