Plus on en apprend, moins on en sait - Histoires de Sexe

Plus on en apprend, moins on en sait

... siècle.
— Bon d’accord, mais où est l’humour là-dedans ?
— Elle était notoirement bisexuelle, voire même lesbienne sur le tard. Un peu comme toi sans l’épisode bi.
— Peut-être feras-tu comme elle, ironisa Élodie en l’attirant à elle.

Elles s’enlacèrent, leurs corps s’imbriquaient parfaitement comme deux pièces d’un puzzle. Leurs lèvres se soudèrent pour un nouveau baiser. Électre, encore elle, recouvra la première son sang-froid. Elle repoussa son amante.

— Déjà, je ne suis ni bi ni lesbienne, MA lieutenant. Je suis seulement amoureuse d’un bel officier.

Avant qu’une Élodie estomaquée par ce qu’elle venait d’entendre ne réagisse, l’Antillaise enchaînait :

— On est pas là pour batifoler,my love. On a du taf, MA lieutenante.

Elles reprirent leur fouille. Elles découvrirent dans un sac à main, permis de conduire, carte d’identité, passeport ainsi qu’un carnet de chèques et une carte bleue du CMJ (Crédit Mutuel du Jura). Tous ces papiers étaient établis au nom de Marie Laurencin. Électre appela Robin et lui demanda de chercher tout ce qu’il pouvait glaner sous ce nom. Perfidement, Élodie intervint pour lui dire de s’intéresser uniquement à une éventuelle Marie Laurencin vivant au XXIe siècle et pas une artiste du siècle précédent. Joueuse, elle avait profité du rapprochement effectué afin que Robin entende sa voix pour se coller à Électre. Elle lui caressait les seins tout en la bécotant dans le cou. Stoïque, celle-ci termina sa conversation sans se démonter. ...

... Dès qu’elle eut raccroché, elle se retourna et elles se lancèrent dans une nouvelle séance de câlineries.

Heureusement, leurs tenues n’étaient pas prévues pour des ébats licencieux sinon… Une fois encore, ce fut l’adjudant de la PTS qui se reprit.

— Putain ! On est folles. Imagine que ce connard de Casse-noisette débarque…
— On serait mal. Casse-roupettes ou un quidam quelconque, ce serait pareil. Alors comme ça, on est amoureuse MA adjudant … pff, ça marche pas, c’est un hiatus… je recommence. Alors comme ça, on est amoureuse MON adjudant.
— Même si amoureuse, je suis, c’est pas le moment Élo. On s’y remet.

Comme dans la maison, aucune photo personnelle, aucune lettre privée, pas d’ordi ni de tablettes. Rien de rien. Cette gonzesse avait fait le vide autour d’elle. Dans l’unique armoire, elles découvrirent des vêtements nettement plus branchés que ceux insignifiants trouvés à Mérissard et plusieurs perruques brunes. La fouille terminée, Élodie aida Électre à faire les relevés. Uniquement deux séries d’empreintes qui, sans surprise et après vérification, se révélèrent être celles d’Henneau/Nobert/Laurencin et celles de l’inconnu. Des fluides corporels étaient visibles sur les draps, mais aussi dans l’atelier à des endroits qui firent ricaner Électre.

— Ben, elle ne s’embêtait pas la Corine/Louise/Marie. C’est pas seulement un atelier, c’est aussi un baisodrome.

Il était près de deux heures de l’après-midi quand elles en finirent. Elles décidèrent d’aller manger ...