1. Rose-May et Alban


    Datte: 29/09/2022, Catégories: fh, piscine, jardin, Collègues / Travail douche, noculotte, caresses, intermast, Oral pénétratio, Humour rencontre, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... patronne.
    
    Une énorme patoune saisit la délicate mimine de la vicomtesse et la secoua tel un panier à salade.
    
    — Momo.
    — Enchantée, déclara la jolie brune en remuant les doigts engourdis.
    
    L’être qui se tenait devant elle défiait l’entendement. Un Sébastien Chabal sans la barbe, sans aucun doute féminin. 1,90 mètre, un bon quintal, des seins monumentaux, des cheveux blancs comme neige, des bras d’haltérophile et un sourire dévastateur.
    
    — Sa patronne, hein ? Surveillez-le bien, il ne fait que des conneries, mais c’est un brave petit.
    — N’ayez crainte, je veille.
    — Méfiez-vous quand même… c’est un dragueur. Allez ouste, sur la terrasse, les amoureux !
    
    Ils s’installèrent à une table près de la rivière. Rougissante, Rose-May questionna :
    
    — Étonnant personnage que cette femme.
    — Mauricette travaillait comme chef dans un trois étoiles, puis un jour elle en eut marre et ouvrit son propre restaurant. Vous ne le trouverez dans aucun guide, elle les déteste. Seul le bouche-à-oreille fait son succès. Elle refuse même du monde.
    
    La patronne revint avec sonapéro maison spécial amis, un truc qui selon ses dires, coulait tout frais dans le gosier et te remettait le cœur à l’endroit.
    
    — Aujourd’hui c’est écrevisses, magrets de canard aux framboises, fromages et dessert.
    — Tout ça, ce n’est pas un peu beaucoup ? s’inquiéta Rose.
    — Houla, ma pt’ite dame, on vient ici pour se donner du plaisir, les herbivores ne sont pas les bienvenus, les plats végans c’est juste fait ...
    ... pour accompagner la viande. D’accord ?
    
    La grosse truffe de Mauricette à quelques millimètres du nez de la vicomtesse.
    
    — Pas de souci, murmura cette dernière.
    
    Alban se marrait.
    
    — Ne vous inquiétez pas, elle fait son cinéma. Je l’ai connue en retapant son restau. Elle m’a à la bonne, je ne sais pas pourquoi.
    
    Le vin et la bonne chère aidant, la jeune femme oubliait ses soucis, écoutait avec plaisir les anecdotes d’Alban, ses cambriolages ratés et autres galères narrées avec pétulance. En fin d’après-midi, le vent la décoiffa quelque peu, Alban remit en place une mèche vagabonde, il lui frôla la joue du bout du doigt, elle en frémit et rougit.
    
    — Je pense qu’il est temps de rentrer au manoir, proposa Alban.
    
    Il régla la note ; Mauricette, un petit sourire en coin l’admonesta.
    
    — Ne la laisse pas partir, celle-là.
    — Ce n’est pas ce que tu crois.
    — Vouais vouais. Qui vivra verra.
    
    ~~
    
    Sur le chemin du retour, ils n’osaient engager la conversation. Rose-May songeait encore au repas qu’ils venaient de prendre. Elle qui fréquentait les plus grands restaurants, quidégustait de la cuisine moléculaire venait de découvrir un autre monde. Un monde où l’on pouvait manger avec les doigts, où la viande, les légumes et les épices possédaient vraiment un goût, où la patronne vous engueulait avec tendresse si vous ne finissiez pas votre assiette.
    
    Tout en conduisant, il se lança :
    
    — Mauricette m’a dit un jour qu’il fallait savoir affronter ses démons.
    — Et vous ...
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