Jour de l'An - Histoires de Sexe

Jour de l'An

... épaule, comme pour me consoler. A-t-elle conscience de ce que je ressens ? Mélange d’envie de regarder, et d’envie de partir. Ma jouissance a fait tomber le désir. Ce que je vois me dérange encore plus qu’avant. Pourtant je l’ai bien voulu. J’ai laissé Agnès partir avec Louis. Je crois que Nadia avait raison, la première fois est « difficile » . Je ne devais pas être vraiment préparé. Mon imaginaire avait construit des choses plus simples, plus classiques, juste un échange de partenaire avec des possessions plus « normées ».

Pourtant je reste.

Je vois Louis se lever sur le lit, enjamber la chienne à quatre pattes, chienne qui a clamé son plaisir, appuyer de sa main sur son sexe pour le faire pointer vers le bas, pieu de chair gluant de plaisir de femelle, pointe qui s’appuie sur ce que je devine être l’œillet, qui force un passage du poids de tout un corps alors qu’il fléchit les jambes.

Il entre. Elle glousse. Elle regarde. Quand je pense que moi je n’ai jamais osé aller si loin et si je la prends par le cul, c’est toujours dans une levrette sage, ayant peur que la vision de ce qu’elle subit actuellement la rende « frileuse » en dépassant ce que je croyais être sa limite.

Elle glousse et gronde alors que le pieu disparaît doucement dans ce que Louis ouvre en écartant les fesses de ses deux mains.

Et puis il la ramone. Ses flexions sont autant de possessions. Il a posé les mains sur les épaules d’Agnès et la fait cambrer.

Combien de temps il la laboure ? ...

... Je ne sais ! Elle gronde, gémit et lorsque son amant lui inonde le cul, elle semble anéantie.

Je me lève.

— On remonte ?

C’est une question qui ne demande pas de réponse. Nadia se lève. Nous revenons dans la véranda. Je me rhabille. Nadia doit sentir que je suis troublé. Elle me sert une bonne rasade de l’alcool de poire.

— C’était bien, hein. J’ai eu beaucoup de plaisir. Pas toi ?
— Moi aussi.
— J’espère que nous recommencerons.

Je ne réponds pas. Je ne sais pas. Je ne sais plus quoi penser. Maintenant que j’ai joui, que le désir est satisfait, la raison reprend un peu de son droit. On n’aurait peut-être pas du ! C’était bon, mais je n’arrive pas à m’enlever de la tête la vision de ma femme avec Louis !

— Ils sont bien longs, remarqué-je.
— Je vais les chercher. Ils doivent reprendre leur souffle.

Elle part. Quelques minutes plus tard, elle revient :

— Ils ne vont pas tarder.

Un silence et elle reprend :

— Je n’ai pas dit à Agnès que tu avais regardé. Tu décideras toi-même de lui dire ou pas.

Ils reviennent, complices. Agnès remarque aussitôt que je suis un peu triste.

— Ça ne va pas, chéri ? Ce n’était pas bien ?

Je la rassure.

— Si, au contraire, mais je suis un peu fatigué et toi ?
— Bien. Je me dépêche, on va rentrer.

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Chance et malchance !

Commençons par la chance.

On a du mal à croire que dans notre monde de réservation avec agenda électronique, il puisse encore y avoir des ...