Jour de l'An - Histoires de Sexe

Jour de l'An

... je bourrais sa femme. J’avais tort. J’aurais dû penser que toi aussi tu fantasmais. J’avais oublié comment tu étais, oui, là je peux dire Salope, lorsque je t’ai connue. Il faut dire aussi que jamais depuis notre rencontre tu ne m’as donné la moindre occasion de douter de toi. Épouse parfaite, amante idéale, mère aimante.

Il crache son foutre et c’est toi, mon épouse, qui le recueilles dans ta gorge.

De longues secondes tu le gardes en bouche, lèvres serrées autour du mât qu’il retire doucement ne laissant que le gland et puis plus rien. Tes lèvres serrées sur ce qu’il vient de te donner. Ton visage ravagé, brillant de salive et même de coulures de sperme qui, malgré tes efforts, suintent de tes lèvres. Même tes paupières semblent gluantes.

Ta glotte qui montre que tu avales. Tu ne sais pas que je suis si près de toi. Si tu avais su, te serais-tu laissée conduire de cette façon ?

À quoi bon se poser la question. C’est à la fois beau, excitant, mais aussi troublant et dérangeant. Mais de quel droit puis-je me poser en censeur ? Celle qui est à côté de moi n’a-t-elle pas fait la même chose avec ma liqueur ?

Elle m’avait prévenu : la première fois cela peut être un peu trop fort pour le conjoint. C’est ma faute. Pourquoi je me sens bafoué ?

Non, arrête, tu deviens con. Tu l’as accepté et ce n’est pas la faute de ta femme si elle profite bien de la situation dans laquelle vous vous êtes mis en toute connaissance de cause. Ne fais pas l’innocent, tu savais ou ...

... tu mettais les pieds. Voix de la raison ou des remords ? Elle est belle, même « maquillée » ainsi. Louis l’aide à se relever. Il trouve une serviette et lui essuie consciencieusement le visage avec une tendresse qui me fait étrangement mal. Il n’a pas le droit. La baiser, oui. La faire jouir, oui. La posséder, oui. Mais il doit rester dans son rôle, celui du baiseur, pas celui de l’amant de cœur comme on pourrait le penser. Je t’ai donné le droit de baiser ma femme, mais pas celui de lui donner de la tendresse. Tendresse évidente alors qu’il pose ses lèvres délicatement sur celles d’Agnès.

— Regarde, il bande encore.

Nadia me rappelle à son bon souvenir. C’est vrai son sexe montre encore une belle raideur. Il pose la serviette. Sa main se pose sur une menotte, puis l’autre. Le tintement attire le regard de mon épouse. Elle ne semble pas vraiment étonnée. Manifestement, Louis a dû lui parler en entrant de ce qu’elle allait découvrir, sinon elle serait plus qu’étonnée.

— On joue un peu ? lui propose Louis en détachant une menotte de la tête de lit.

Elle le regarde. Son visage garde encore des traces de la fellation sportive, pourtant elle est belle. Cela lui va bien. L’amour lui va bien. J’adore la regarder après l’amour, encore alanguie, les traits tirés de cette fatigue saine au corps et à l’esprit. Mais à l’instant je devine dans son regard la lueur qui est la sienne lorsqu’elle a envie. Et je réalise que jusqu’à maintenant c’est surtout Louis qui a pris son ...