Auto-stop pour les vacances - Histoires de Sexe

Auto-stop pour les vacances

... d’automobilistes vacanciers s’intensifie, seul le premier couple en partance pour Rennes a trouvé son chauffeur. Le deuxième couple est un concurrent direct, ils affichent Poitiers : la même route que moi !

Voilà maintenant plus d’une heure qu’aucune auto ne s’est arrêtée, ni pour eux ni pour moi ! Lorsqu’une voiture de sport jaune s’arrête devant moi ! Immédiatement, je reconnais cette voiture, la dernière Matra, une Bagherra, la vitre descend et un homme mûr cheveux gris au regard sympathique me propose :

— Je vais à La Rochelle, je vous emmène ?

Je bredouille« oh, oui merci ! ». Je m’installe sur le siège passager et, ce véhicule n’offrant que trois places, pose mon sac à dos sur le siège du milieu. À peine suis-je installé, mon chauffeur se présente : Jacques, 62 ans, fraîchement retraité, ex-directeur de banque, il repart sur La Rochelle après avoir raccompagné sa fille à Boulogne, il vit à La Palice juste à côté de La Rochelle dans une petite maison. Il est bavard, je n’ai pas dit un mot, lorsqu’il m’interpelle :

— Et vous, jeune homme ?

Je lui fais une rapide présentation de son passager, de ma semaine de travail, de mes études, de ma famille et de mes vacances qui débutent sur l’île de Ré dans la maison familiale. Il trouve que le hasard fait bien les choses, car nous sommes presque voisins… Je n’en vois pas l’intérêt. L’homme est sympathique, dans le style BCBG, il a les cheveux courts grisonnants. Il est bronzé, en tout cas du visage, et a des ...

... bras plutôt poilus. Ses vêtements sont « class », un polo Lacoste, un pantalon en lin écru, et des mocassins Weston.

Il ne semble pas vraiment beaucoup plus grand que moi, il est musclé, mais raisonnablement, et ne fait pas du tout son âge.

La route défile lentement, la circulation est dense. Nous parlons de mes futures études, notre dialogue est agréable, il s’intéresse, ses réponses et questions sont pertinentes.

Après les études, voilà qu’il s’intéresse à mes loisirs, mes passions, encore des questions, je passe encore un bon moment à lui répondre. J’ai l’impression qu’il veut tout connaître de moi, alors que je ne sais de lui que des choses banales.

— Et vous ? parlez-moi un peu de vous…

Comme un juke-box le voilà reparti. Ses études, sa carrière professionnelle, la rencontre de son ex-épouse, ses loisirs, la naissance de sa fille unique, son divorce il y a plus de dix ans, sa retraite récente, ses hobbys et sa vie de célibataire dans sa maison de La Palice dont il a hérité de sa mère. Il n’est pas avare de détails, l’histoire de sa vie dure un bon moment sans que je n’ose l’interrompre.

Par empathie et par curiosité, je lui demande pourquoi il est resté célibataire.

— C’est bien Alan, je peux vous appeler Alan ?
— Bien sûr Jacques, avec une pointe d’ironie.
— Mon divorce a été une horreur, deux ans d’enfer. Avant le divorce, notre couple était léthargique, plus d’amour, de sexualité, nous restions ensemble par habitude et pour notre fille. Une fois ...