Tout est mini dans notre vie
Datte: 24/08/2018,
Catégories:
fh,
taille,
amour,
Oral
pénétratio,
mélo,
Auteur: Larche, Source: Revebebe
... était déjà presque 15 heures et l’heure pour elle de rejoindre sa boutique et nous avions oublié mon linge dans la machine.
— Oh, je suis désolée. Ce que je vous propose c’est de vous laisser ma clef, je mets votre linge dans le sèche-linge. Quand ce sera fini, vous pourrez le récupérer. En général, ça se met à sonner, vous n’aurez qu’à appuyer sur ce bouton-là pour ouvrir la porte. Vous allez y arriver ?
— Je crois que oui, mais votre clef ?
— Vous n’aurez qu’à me la rapporter au magasin ou, si ça vous embête, laissez-la donc sous le paillasson. Et surtout, la prochaine fois que vous aurez envie de vous laver, ne faîtes pas de manières, venez chez moi. Tous les soirs à partir de 20 heures, vous êtes sûr de m’y trouver.
— Mais je ne veux pas vous déranger.
— Vous ne me dérangez pas. Et si un jour vous me dérangez, je vous le dirai.
Ainsi fut fait. J’aurais pu tout lui embarquer et je dois dire que cette idée m’a traversé l’esprit l’espace d’une seconde mais je l’ai de suite rejetée, cela aurait été particulièrement dégueulasse, je n’aurais pas pu continuer à vivre avec ce poids immense sur la conscience, trahir quelqu’un d’aussi gentil aurait été un crime des plus abominables. Au contraire, je suis retourné à la boutique, lui ai redonné ses clefs et l’ai vivement remerciée.
— À vendredi, Lucas, m’a-t-elle dit en me créditant d’un large sourire.
— À vendredi, Lucie.
Nos rapports n’ont cessé de s’améliorer au fil des semaines, si tant est que ce soit ...
... possible. Je veux dire par là que nous étions sans cesse plus complices et sans cesse plus proches. Je faisais tout mon possible pour l’aider, j’avais nettoyé le magasin de fond en comble, relooké la vitrine, amélioré certains dispositifs pour que ce soit plus pratique pour elle.
Un soir que j’étais venu prendre une douche et qu’elle m’avait gardé à dîner, elle me parla de sa maladie, l’hypochondroplasie, une maladie héréditaire contre laquelle il n’y avait pas grand chose à faire, sinon assumer. Cette affection lui avait, à une certaine époque, causé en plus quelques tracas car, étant d’un naturel très gourmand, elle avait grossi plus que nécessaire et avait eu du mal pendant un temps à se mouvoir. Depuis, elle avait fait un sérieux régime et se sentait beaucoup mieux.
L’âge aidant, elle prenait la vie avec plus de philosophie, le regard des autres ne la gênait plus, souvent même elle s’en amusait. Quand elle rentrait quelque part, on la voyait un peu comme une bête curieuse, mais cela avait aussi ses avantages, au moins on la remarquait, les gens n’étaient jamais indifférents à son égard. Ça lui permettait de rentrer en contact, peut-être plus facilement qui si elle eut été normale.
— À toute chose, il y a du bon, conclut-elle avec sagesse. N’empêche que pour une jeune fille, c’est parfois extrêmement difficile à vivre. Moi, j’étais malheureuse comme une pierre lorsque j’étais gamine. Je me sentais toujours brimée, toujours rejetée. C’est pour cela que je me suis réfugiée ...