Tout est mini dans notre vie
Datte: 24/08/2018,
Catégories:
fh,
taille,
amour,
Oral
pénétratio,
mélo,
Auteur: Larche, Source: Revebebe
... comme ça avec tout le monde ? C’est la première fois que je rencontre quelqu’un comme vous.
— Vous voulez dire question taille ?
— Non, question gentillesse.
Elle éclata alors de rire.
— Non, je ne suis pas tout le temps comme ça et je peux vous jurer que c’est même la première fois que je ramène un inconnu à la maison. Mais l’autre jour, vous aviez l’air tellement perdu… Vous m’avez fait vraiment mal au cœur, en plus de la pauvreté on sent chez vous un grand malaise. Et peut-être qu’au fond je vous aime bien, peut-être que je vous trouve sympathique. Et puis j’ai remarqué que vous ne m’avez posé aucune question sur ma petite taille, et ça c’est appréciable. Vous n’avez fait aucune allusion à mon physique et vous me regardez avec vos grands yeux comme si j’étais une femme normale, ce qui est vraiment très agréable pour moi… Ah si, dernière chose, quand vous m’avez découverte, vous avez été tellement surpris et désemparé que j’ai failli éclater de rire… Alors, pourquoi je vous aime bien ? Je ne sais pas, c’est comme ça, c’est inexplicable, ça fait partie de toutes ces choses mystérieuses auxquelles on ne peut trouver aucune réponse.
— Ils sont à vous tous ces bouquins ?
La pièce était tapissée de livres, c’était une vraie bibliothèque, il y avait des étagères partout, presque jusqu’au plafond. Lucie disposait d’une petite échelle qui glissait le long d’une barre ce qui lui permettait d’atteindre assez facilement tous les ouvrages. C’était vraiment une érudite ...
... qui possédait tout ce qui se fait de mieux en matière de littérature contemporaine, notamment américaine, et elle les avait vraiment tous lus, quelques-uns même plusieurs fois. La lecture, c’était sa passion, une passion dévorante qui s’était emparée d’elle alors qu’elle était encore toute gamine.
— Et vous, vous lisez quoi ?
Au risque de la décevoir, je lui répondis que je ne lisais pas grand-chose, à part parfois le journal que je récupérais dans une poubelle.
— Quel dommage ! Steinbeck, vous connaissez bien John Steinbeck, tout de même,Des souris et des hommes,les Raisins de la colère,À l’est d’Eden. Et Hermann Melville avec sonMoby Dick, le capitaine Achab, ça c’est obligatoire comme lecture, tout comme Jack Kerouac et sonSur la route ou Henry Miller avecSexus,Plexus,Nexus ouJours tranquilles à Clichy. On devrait obliger les gens à lire tous ces bouquins et leur supprimer la télé, ils se montreraient plus humains ensuite, vous ne croyez pas ?
Je ne savais pas trop, je n’avais ni livre, ni télévision, juste une petite radio qui grésillait comme ce n’est pas permis. Mais, devant son enthousiasme, je ne pus que penser qu’elle devait avoir probablement raison.
Ce qui est certain c’est qu’avec elle on ne s’ennuyait pas, elle avait toujours quelque chose à raconter, en général des choses qu’elle avait trouvée dans ses derniers bouquins, des passages qui l’avaient marquée, les idées que ça lui donnait. Ce qui fait que le temps passait très vite en sa compagnie. Il ...