Tout est mini dans notre vie
Datte: 24/08/2018,
Catégories:
fh,
taille,
amour,
Oral
pénétratio,
mélo,
Auteur: Larche, Source: Revebebe
La faim est une sensation que je connais bien et que je ne trouve pas foncièrement désagréable. Si, dans la plupart des religions, les sages préconisent des jeûnes, c’est que ce ne doit pas être si mauvais que ça pour la santé.
Mais, à l’époque où se situe ce récit, ma faim à moi était plus la conséquence d’une grande pauvreté qu’un mode de vie choisi. Je n’avais pas une tune. Je vivais dans un squat du centre ville, même pas un squat d’ailleurs, c’était beaucoup plus un immeuble voué à la démolition, où s’entassaient des gravats de toutes sortes parce qu’une partie des plafonds s’était effondrée. J’y avais amené des édredons et divers effets personnels, le reste je l’avais laissé dans une cave fermée par un cadenas dont je ne possédais même pas la clef, mais que je pouvais fort bien ouvrir grâce à un simple trombone.
Autrement dit, je vivais comme une cloche même si je n’avais pas tout à fait l’apparence d’une cloche. Dans le quartier, j’étais considéré comme un étudiant, ce qui me permettait, entre autres, d’aller parfois prendre des douches à la cité universitaire. Mais j’étais un étudiant vraiment bizarre, maladif et atypique, je rasais les murs et ne parlais jamais à personne, excepté aux individus encore plus étranges que moi. J’étais atteint d’une forme de schizoïdie qui avait investi ma personnalité au beau milieu de l’adolescence et qui ne me lâchait plus : peur de la foule, peur des grands espaces, peur de l’espèce humaine, peur de tout en somme…
Question ...
... nanas, je n’en avais connu que deux. Tout d’abord une vieille clocharde que j’avais retrouvée un beau jour dans mon squat et qui avait été, pour ainsi dire, mon initiatrice en matière sexuelle. Elle n’avait fait que passer, elle était restée trois jours avant de repartir vers le sud. Et puis surtout, quelques mois plus tard, cette fille tordue qui semblait être complètement à la masse. Elle se promenait parfois poitrine à l’air dans les bâtiments publics, c’est d’ailleurs dans cette tenue que je l’avais rencontrée. Elle avait vraiment des réactions surprenantes, elle tenait des propos inquiétants et semblait vaguement caractérielle. Tout ceci me convenait bien dans la mesure où plus on était excentrique et plus on avait de chance de ne pas me faire fuir. Nous étions restés quelques mois ensemble et puis, un beau matin, elle s’était envolée, sans explication, sans même prévenir, disparue comme par enchantement. Et plus personne n’avait jamais plus entendu parler d’elle.
Toujours est-il que, quelque temps plus tard, un jour où j’avais vraiment la dalle, je suis rentré dans une petite boutique de souvenirs sise à deux pas de la gare. Je vivais de menus larcins, je me nourrissais ainsi, en chipant à droite à gauche. Impossible pour moi de faire la manche, j’en aurais été tout à fait incapable.
Dans le petit magasin en question, il n’y avait personne, pas de client, pas de vendeuse, ou peut-être dans l’arrière-boutique. J’ai repéré de suite, près du comptoir, un présentoir ...