1. Psychanalyse


    Datte: 18/09/2022, Catégories: fh, médical, amour, strip, BDSM / Fétichisme caresses, Oral pénétratio, gifle, délire, Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... bureau en merisier trône au centre de la pièce, un genre de truc où il te faut un GPS pour t’y retrouver, des bibliothèques complètent le mobilier.
    
    Et elle me regarde et attend que je prenne la parole. Je veux bien, mais ne sais par où commencer. Ni comment.
    
    — Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je déteste parler avec un masque sur le visage, vous pouvez retirer le vôtre, nous sommes à distance raisonnable.
    
    Sa voix est douce, bien qu’assourdie par le tissu devant sa bouche.
    
    — Volontiers, dis-je en retirant le mien de suite.
    
    Regarder quelqu’un retirer son masque n’est pas très glamour, mais la voir retirer délicatement le sien est d’une sensualité rare. Presque plus que de la voir retirer sa petite culotte. Je suis presque à entendre Joe Cocker⁽¹⁾ chanterYou can leave your hat on⁽²⁾.
    
    Je vois d’abord apparaître son nez, droit, parsemé de taches de rousseur ; puis ses lèvres pulpeuses et son menton bien marqué. Quel âge peut-elle avoir… trente-cinq, pas plus…
    
    Je la dévisage peut-être avec un peu trop d’insistance, car elle s’excuse presque :
    
    — Difficile de garder un maquillage parfait avec ce truc… il y a un problème ?
    
    Je dois avoir l’air idiot à l’inspecter ainsi.
    
    — Non… non, aucun… je suis simplement surpris.
    — Ah ?
    — Oui, je me représentais les psychanalystes avec une barbichette… comme quoi les idées reçues…
    
    Elle éclate de rire, et ce faisant elle me dévoile ses petites quenottes blanches. Je m’imaginais son rire cristallin et ...
    ... élégant, au lieu de ça elle me fait entendre le bruit d’un chevreau qui vient de retrouver sa mère. Elle possède un rire étrange, mais particulièrement contagieux. Ce qui fait que pendant une minute nous peinons à retrouver notre calme.
    
    — L’an dernier, vous auriez pu rencontrer un psy selon vos rêves, mais mon père a pris sa retraite et n’exerce plus. Maintenant, si vous préférez rencontrer un homme…
    — Je ne pense pas que cela ait une grande importance.Je me suis renseigné sur Maurice Chombier, il ressemble à un Poutine constipé.
    
    Elle place un bloc de bureau sur ses genoux, et me pose quelques questions basiques. Quel travail exercé-je, habité-je seul et ainsi de suite. Je lui donne ma lettre d’introduction de mon toubib, missive qu’elle range sans la lire dans son bloc.
    
    — Je vis seul à la campagne, et je travaille à l’ONF…
    — L’ONF, me dit-elle pensive, une belle branche.
    
    Nous nous regardons, je pouffe, et elle repart dans son rire caprin ce qui ne contribue pas à retrouver notre calme.
    
    — Désolée, je ne sais pas ce qui m’arrive, le déconfinement peut-être.
    
    Ça promet si chaque séance se déroule ainsi, ma thérapie risque de prendre du temps.
    
    — Pourquoi venez-vous me consulter ?
    
    Elle tente de reprendre son sérieux en me posant la question qui tue.
    
    — Bin… c’est que… voilà… je crois que je deviens fou.
    — Si vous saviez le nombre de patients qui m’ont dit cette phrase, alors je vais tout de suite vous rassurer, le fait que vous vous posiez cette question ...
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