Jeux d'artifice - Histoires de Sexe

Jeux d'artifice

... tantinet désagréable pour les cloisons nasales. Effectivement, de la fenêtre, on peut voir parfaitement des lumières colorées et vibrantes. Comme le temps reste clément, j’ouvre la fenêtre pour être moins assailli par les odeurs. Morgane s’extasie devant le chatoiement du feu d’artifice. Pour ma part, je suis plutôt en train de repenser à ce que j’ai pu voir et aussi à ce que j’ai cru voir.

— Waow, la belle bleue ! T’as vu ?
— Hmm-hmm…

En réalité, je n’ai pas trop fait attention, je suis un peu perdu dans mes pensées…

C’est alors que je m’amuse à imaginer Morgane à la place des femmes mariées que je côtoie. Quelque chose me dit que ce ne serait pas une mauvaise idée et que j’aurais beaucoup à y gagner. Mais voilà, ma voisine de fenêtre n’est pas mariée et elle est célibataire. Est-elle du style à vouloir se caser à tout prix ? Je ne pense pas si j’en crois ce qu’elle a pu me confier la semaine dernière à ce sujet. Sa maxime en la matière est « Vaut mieux être célibataire que mal accompagnée ». Ce qui est aussi mon avis.

Envoûtée par le spectacle, elle s’exclame :

— Waah, ils y vont de bon cœur ! La mairie a des sous !
— La Fête de l’Eau est assez réputée…
— Je ne savais pas. Je suis arrivée dans le secteur en début d’année…
— Ah oui, c’est vrai, tu n’es pas vraiment du coin.
— Oui, j’ai grandi à cinquante kilomètres d’ici. Puis j’ai trouvé du boulot à deux pas du club, et comme j’en avais marre de faire la route tous les jours, j’ai préféré ...

... déménager.

Machinalement, je réponds :

— Une bonne idée…
— Ah bon ?

Ah zut, je viens de m’exprimer à voix haute. Je tente de détourner l’attention :

— Je crois qu’on doit être arrivé à la moitié du spectacle.
— Ah ? Tu crois ?
— Je pense…

Elle frissonne un peu, l’air étant devenu plus frais. Je pose ma main sur son épaule. Elle ne dit rien, elle s’appuie même un peu contre moi. Nous regardons les autres fusées monter dans le ciel et exploser en mille gerbes.

— Atchiii !

Étonné, je la lâche. Elle recule un peu, puis elle en profite pour se moucher. Durant ce temps, je referme la fenêtre. Ceci fait, elle se replace devant pour continuer à regarder le feu d’artifice. Je me replace près d’elle, mettant à présent ma main sur sa taille, un peu au-dessus de sa hanche, mon bras dans son dos. Une fois de plus, elle ne dit rien, elle s’appuie à nouveau contre moi. L’un contre l’autre, nous continuons à regarder les autres fusées monter dans le ciel et déflagrer en mille fleurs de feu pour redescendre lentement vers le sol.

— Atchiii !

Décidément, elle a pris froid. Après s’être mouchée, elle s’excuse :

— Désolée…
— Pourquoi tu t’excuses ? C’est à cause de moi si tu as pris froid, je n’aurais pas dû ouvrir la fenêtre…
— Tu as raison… Mais bon, comme tout à l’heure, tu as fermé la fenêtre, ça devrait aller…

Puis les bras le long de son corps, ses mains sur son ventre, elle se place au milieu de la fenêtre afin de continuer à regarder le feu d’artifice. Je sens ...