1. Le temps qui s'arrête


    Datte: 07/09/2022, Catégories: f, fh, inconnu, amour, Masturbation Oral pénétratio, portrait, rencontre, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... tard et l’ordre d’écrou est signé, tamponné par le procureur de la République. Je dois vous faire mettre en cellule.
    — Madame… madame, s’il vous plaît ! Je vous en supplie.
    — Allez… suivez les surveillants. Surveillant… oui, vous, là, passez une petite seconde de ce côté du « bar » !
    
    L’équipe de nuit embarque le détenu qui ne semble pas très convaincu, mais il est vrai que si Hélène devait s’apitoyer sur tous les types qui pleurnichent dès qu’ils sont entre ces murs, elle n’aurait plus de larmes depuis bien longtemps. Le surveillant qu’elle a hélé est près d’elle.
    
    — Bon ! Vous avez vu que ce type est très… ému, pour ne pas dire nerveux. Vous me le collez en surveillance spéciale pour tout le week-end. Ronde de nuit toutes les heures, et demain passage à l’infirmerie obligatoire ! Vous notez bien tout cela sur le cahier de consignes du quartier des arrivants. D’accord ? Et vous dites à votre gradé de faire de même sur son cahier de liaison pour ses collègues demain matin. Vous noterez également que je veux revoir cet Alain Terrieur dans la matinée de demain !
    — D’accord, cheffe. Ce sera fait.
    — J’y compte bien ! Bonne nuit à vous tous, transmettez à vos collègues mon bonsoir. J’en ai plein les bottes. Je ferme le greffe et vais me coucher.
    — Bonne nuit alors, Madame !
    — Merci.
    
    Le surveillant est un jeune. Enfin pour elle qui a quarante piges, il fait figure de gamin avec ses vingt-cinq ou vingt-six balais. Hélène quitte l’établissement aux environs de minuit ...
    ... et quart. Oh ! Elle n’a pas vraiment un long chemin à faire pour rentrer dans l’appartement mis à sa disposition par l’administration. Juste quelque cent mètres et elle peut enfin prendre une douche pour se nettoyer de toute la crasse du monde qui lui pèse sur l’estomac. Une petite vie étriquée, une petite existence de misère. Un mariage qui n’aura résisté que six ans aux assauts de ce travail ingrat. Rémy, un soir, a quitté la maison.
    
    Il avait trouvé ailleurs une femme qui n’avait pas des horaires merdiques, qui prenait soin de lui et qui ne bossait pas les samedis, voire les dimanches. Mais la quadra se remémore parfois ces instants magiques que peut créer une vie de couple. Elles lui manquent, les pattes de son Rémy qui les prête désormais à une autre. Et ce sont bien ces pensées-là qui remontent à la surface de son crâne alors qu’elle se douche. Alors, pour oublier cette misère, cette saloperie de vie quoi de mieux encore que de se caresser ? Et puisque sous le jet tiède, il fait bon, et bien… Hélène laisse ses paluches errer sur ces endroits en jachère depuis sa séparation.
    
    Les jambes simplement fléchies, elle se masturbe lentement, savourant chacun des passages de ses doigts sur ce violon libre de droits. Elle chantonne aussi quelques gémissements qui se perdent sous la cataracte d’eau que lui déverse la pomme de douche. Voilà ! Une petite jouissance qui emporte un peu de son désespoir. Mais déjà il lui faut se coucher. Demain, bon gré mal gré, elle doit faire ...
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