... l'heure approche...
Datte: 02/09/2022,
Catégories:
fh,
hotel,
odeurs,
Oral
préservati,
pénétratio,
hdanus,
piercing,
confession,
rencontre,
Auteur: Enzoric, Source: Revebebe
... pensées échappant à tout contrôle, simplement emportée avec force. Elle me propulsait, absente et si présente en odeur, en un lieu dont j’ignorais tout, mais qu’il me semblait connaître pourtant !
Les odeurs ont toujours été essentielles pour moi. Tôt, j’ai découvert cet attrait. Jeune je l’ai développé, et adolescent j’en avais la connaissance. Ainsi certains ont l’oreille absolue, j’ai une faculté rare : un odorat que j’ai agacé jusqu’à en maîtriser le savoir. Un savoir absolu. De curiosité devenue passion, ce don je le travaillais tant et si ardemment qu’un jour je me retrouvai, entouré de trois personnes admiratives, à mettre une goutte de ceci, deux de cela. Je ne suis pas physicien. J’ignore tout autant leurs parlers que leurs écrits, aussi firent-ils ce que j’étais incapable d’écrire : la formule chimique de ma création. Je n’étais peut-être encore qu’un enfant à leurs yeux mais j’avais déjà compris que la vie n’était pas un monde très… sympathique, aussi étais-je accompagné d’un adulte soigneusement recruté, briefé et rallié à ma cause. Ils tentèrent, insistèrent même afin que j’intègre leurs équipes, mais en vain. Je n’appartenais déjà à personne, et surtout pas à eux.
Si, pour beaucoup, faire d’une passion son métier est un but, je n’aspirai pas à un tel dessein, aussi leur vendis-je cette composition. Plus que je ne l’imaginais, et l’hyène qui m’accompagnait leur soutira un contrat que je signai d’une main assurée. Je n’avais que seize ans et déjà j’étais ...
... reconnu par mes pairs. J’en créai d’autres, que je cédai au plus offrant, aux enchères. À l’âge de la majorité, je stoppai toute activité autre que celle que je souhaitais exercer. Ils m’ont supplié, promis monts et merveilles, mais j’étais lassé, blasé.
Le savait-elle, qu’elle se parfumait de mon premier bébé ?
Je l’avais senti des milliers de fois ce parfum, en le peaufinant d’abord, puis porté sur des inconnues, mais jamais il ne s’était révélé aussi subtilement que sur elle. Je le redécouvrais autre. J’en discernais tous les ingrédients, mais il s’évaporait à mes narines en un effluve proche de la vérité, et si différent cependant. C’était subtil, et seul un nez averti comme le mien pouvait déceler cette nuance.
De l’avoir ressenti plus que senti sur elle, de l’inhaler s’évaporer des draps, me transporta à l’âge de l’enfance. Insouciante et si merveilleuse période où rien n’est urgent, tout est découvertes et plaisirs nouveaux, intenses, innocents. Elle le magnifiait. Non. Elle le révélait. Je ne l’aurais pas encore créé que je l’aurais inventé pour elle ce bouquet délicat et néanmoins puissant. Mon parfum lui allait si parfaitement à la peau qu’il m’emporta loin de ce monde, si près d’elle, que je la visualisais.
Je la voyais :
Je la vis faire ceci, et bien d’autres choses encore, mais, comme toujours, la réalité fut bien loin de mon imaginaire !
Au son de la porte qui claqua, je sortis de la transe qui m’avait oublié le temps. Je tendis l’oreille, mais ...