... l'heure approche...
Datte: 02/09/2022,
Catégories:
fh,
hotel,
odeurs,
Oral
préservati,
pénétratio,
hdanus,
piercing,
confession,
rencontre,
Auteur: Enzoric, Source: Revebebe
Résumé :
Les rencontres s’enchaînent. Si Py découvre Chlo, elle semble le connaître mieux que quiconque. Réjouissance pour l’un, et jouissances des deux sont toujours au rendez-vous, mais, comme toujours, elle a disparu comme elle est apparue.
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Je le regardais, ce radio réveil m’afficher l’heure, égrainer les minutes lentement, si lentement depuis un quart d’heure, avant que je ne me décide enfin à le retourner, afin qu’il ne me toise plus, et que je ne passe pas la journée à le défier, minute après minute, cet affichage fluorescent. Soixante secondes, brèves souvent, et si longues ce matin.
À nouveau, après m’offrir une merveilleuse et délicieuse parenthèse, elle la refermait en fuyant, sans moindre signe avant-coureur ! Mais elle ne me laissait pas sans rien, comme toujours. Non pas écrit sur un papier, mais sur un miroir, non à l’encre, mais au rouge à lèvres, je les lus enfin dignement ces quelques mots gras certifiant que bientôt elle reviendrait.
Lettre ronde, féminine, et pour accents de simples traits horizontaux. Mais plus que l’absence de ponctuation, et la majuscule manquante, ce fut ce i qui m’interpella enfin. Comment ne l’avais-je pas vu ? Pas celui de demain, mais de lit. Qu’il était joli et prometteur, ce i !
Une bite. Elle avait dessiné une bite. Arrogante mais si représentative. Comme quoi le principal échappe souvent au cerveau humain lorsqu’il n’est pas dans la capacité de fonctionner ...
... normalement, sinon pleinement. J’étais en panique, certes, mais j’aurais dû le voir ce i ! Il était si beau, si supérieur aux autres lettres. Mais non ! Il me fallait être seul, et donc serein, pour enfin l’apprécier ce i fièrement érigé.
Je le contemplai longuement, subjugué et admiratif, réalisant que sa présence, non de ce i mais de celle qui l’avait si divinement représenté, me perturbait comme jamais.
Je ne fais jamais rien dans l’urgence. Je déteste la précipitation, mais depuis elle, tout était différent. Pas que j’ai changé du tout au tout, mais je le sentais, le savais qu’elle me rendait autre. Révélerait-elle un moi oublié, ou pire, enfoui ?
Plus je l’admirais et plus j’étais perdu. Je ne me sentais pas abandonné, elle m’avait fixé un rendez-vous, mais incroyablement seul. Comme jamais. Comment pouvait-elle, en si peu de temps, me faire craindre une solitude que j’avais cherchée, cultivée, entretenue jusque-là, et dans laquelle je me complaisais ?
J’avais besoin de faire le point, réfléchir, alors je quittai l’hôtel. Je pris à droite. Pourquoi pas à gauche ? Aucune idée. J’avais perdu tous repères, excepté un : l’alcool.
Je ne bois pas pour l’ivresse. Je recherche l’ébriété, pour l’isolement qu’elle m’offre, et me ressourcer, mais jamais plus. L’alcool m’est une aide plus qu’une drogue. Il m’ouvre l’esprit. Alors j’entrai dans le premier bar sur ma route.
Billet de cinquante euros donné au type qui serait mon barman, je lui expliquai ce que j’attendais de ...