1. ... l'heure approche...


    Datte: 02/09/2022, Catégories: fh, hotel, odeurs, Oral préservati, pénétratio, hdanus, piercing, confession, rencontre, Auteur: Enzoric, Source: Revebebe

    ... sens, ou quiproquo ne viennent en fausser le sens premier de leur emploi. Tout comme j’aime les phrases bien construites. Sujet, verbe et complément d’objet direct ou indirect sont un minimum. Du moins l’étaient. Avant elle. Elle qui se contrefout des majuscules tout autant que des accents. Elle qui parle en points de suspension plus qu’en virgule. Elle qui souvent ne les finit pas ses phrases. Elle, si directe, tant de parler que de gestes, et non de complément. De ce regard elle m’en disait tant de manière indirecte que j’en perdais moi-même l’usage correct du langage, au profit d’un bien plus éloquent : celui des yeux !
    
    Je n’étais plus aveugle. Je voyais enfin clair. Je lisais, dans les yeux d’une autre, ce que je savais de nom, dont je connaissais la définition mais guère plus. Il prenait enfin un sens ce mot tant lu et jamais prononcé ou entendu à sa juste valeur, en les emportant tous, d’un simple regard, mes sens. Le dire était superflu, inutile même, tant pour elle que pour moi, aussi se leva-t-elle et fit un pas vers moi. Ayant toujours chaussures aux pieds, ces presque dix centimètres de talons la surélevaient à ma grandeur. Nez contre le mien, yeux perdus dans les siens, je la reçus en plein cœur cette phrase tue dont je ressentis le souffle tel un ouragan emporte tout sur son passage.
    
    Je me savais déjà éperdument amoureux d’elle, tout autant qu’elle venait de me confirmer, d’un muet regard, qu’elle l’était tout autant de moi, mais aucun mot ne pouvait ...
    ... synthétiser ce que nous éprouvions. Aucun ne pouvait résumer l’état, le plaisir, ressenti et partagé. En aurait-elle osé un qu’il aurait été déplacé, incorrect. Alors on s’embrassa.
    
    C’est incroyable ce qu’un baiser peut transmettre !
    
    Si certains sont anodins, d’autres prometteurs, celui que nous échangeâmes fut tout autre. Une communion plus qu’une pulsion. Un témoignage plus qu’une promesse. Ce n’était pas sexuel, mais, fut-ce d’avoir un odorat hors du commun, je le sentis hormonal ce baiser. En digne mammifère j’étais réceptif aux phéromones. Je n’étais plus cet homme effacé, mais un être animé de pulsion plus que de raison.
    
    Je la couchai sur le lit et lui repris la bouche, la dévorant plus que l’embrasser. C’était sauvage, bestial, brutal. Je n’étais plus un pantin, mais le marionnettiste qui animait, qui dirigeait, qui décidait. En appui sur les genoux et un coude, j’avais la langue fougueuse et une main exploratrice. Je ne le caressais pas, je le découvrais enfin, non plus de vue et de goût, mais du toucher, ce corps pulpeux à souhait. Délicatement, mais entièrement. Joue, cou, sein, ventre, piercing, cuisse, et, bien que je le connaissais déjà, sexe, furent proies de mes doigts affamés. Son flanc droit n’avait plus de secret pour moi, pas plus que sa langue et ses lèvres. Je n’étais plus moi-même. Elle me laissa l’éprouver ce corps inerte, sans rechigner. Ce ne fut qu’en ressentant mon sexe se présenter qu’elle murmura.
    
    — Dans l’tiroir.
    
    Je le trouvai, à tâtons, ...