1. Bourgeoise délaissée et amours ancillaires (1)


    Datte: 02/02/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Reveevasion, Source: Hds

    ... lendemain, elle décida de se rendre dans les soupentes du manoir pour inspecter la chambre de Ferdinand où elle espérait trouver la raison de son départ annoncé si surprenant.
    
    Ce fut un vrai choc ! En poussant la porte que l’inoffensif Ferdinand n’avait pas daigné fermer à clef elle fut saisie par une apparition extraordinaire. A côté du petit lit à une place militairement fait, trônait un mannequin du style que ceux que l’on voit aux Galeries Lafayette. Son visage était coiffé d’une perruque de couleur jais avec un petit chignon fixé au-dessus de la nuque tandis que que le reste des cheveux était ramené haut au-dessus du front en gonflant. Les oreilles étaient dégagées avec comme parures les mêmes boucles d’oreilles que les siennes serties de diamant. Son maquillage était imité à la perfection avec des sourcils finement épilés pour dégager ses paupières où le dégradé de gris glissait vers le noir à la base des cils. Seuls les yeux n’avaient pu être représentés et leur emplacement laissait le regard noisette de l’original céder la place à un vide blanc où l’on pouvait ...
    ... estimer la frustration des rêves du majordome. Sur la bouche du mannequin, l’exagération forcée du rouge à lèvres rendait superbement vivant autant le côté pulpeux du modèle que la passion du peintre. Le mannequin était vêtu d’une guêpière où le satin cramoisi et la dentelle noire se mariait à l’identique d’une parure que Vénus adorait mettre lorsqu’elle avait envie de plaire, ce qui était de plus en plus rare. Les bas fumés à fine couture étaient également les mêmes que ceux qu’elle affectionnait. Ils se tendaient sous la pression de jarretelles rouge qui encadraient la petite culotte assortie, tandis que des escarpins vertigineux finissaient de teindre le tableau en rouge passion.
    
    Sidérée, Madame de Combourg resta longtemps sans réaction. Ferdinand était donc follement amoureux de sa patronne. De plus il avait dû se ruiner pour habiller ce mannequin.
    
    Ce n’est que beaucoup plus tard que lorsqu’elle redescendit les escaliers pour regagner ses appartements, toujours bouleversée par cette révélation, elle sentit de grosses larmes creuser le maquillage de ses joues.
    
    (à suivre) 
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