Bourgeoise délaissée et amours ancillaires (1)
Datte: 02/02/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Reveevasion, Source: Hds
Bourgeoise délaissée et amours ancillaires (1)
Une tulipe ! De cette fleur, elle en avait la beauté singulière certes mais aussi et de plus en plus son comportement particulier qui la fait s’ouvrir le jour pour se refermer la nuit venue. Voilà ce qu’était à la quarantaine la jeune Vénus Petitjean devenue madame de Combourg.
Pourtant une fée généreuse s’était penchée sur son berceau : petite fille vénérée par tous, adolescente rayonnante de fraîche beauté, elle avait vécue sa jeunesse dans une ambiance dorée, admirée plus qu’éduquée dans une famille de gros commerçants de cette bourgade de province. Elle atteint l’apothéose lors de l’élection de la rosière du pays où elle fut élue avec un brio qui parut toutefois suspect à la bonne société bien pensante. Il se trouve que Vénus, si elle assumait très bien l’ambition symbolique d’un tel prénom, ne remplissait pas, loin s’en faut, tous les critères nécessaires pour concourir à un tel titre. Si du côté de la plastique elle était largement au-dessus des conditions requises, les rumeurs concernant son style de vie auraient dû l’écarter d’une sélection où l’aréopage qui constituait le jury local se serait soi-disant laissé « attendrir » par le comportement de la jeune fille peu conforme aux conditions d’une aussi sage consécration. Alors que la première règle de participation à une telle épreuve était l’absolue virginité des concurrentes, les opposants à la candidature de Vénus Petitjean auraient pu produire une longue liste ...
... de témoins prouvant le contraire, les plus mauvaises langues affirmant que certains des membres du jury faisaient partie de ce carré de privilégiés.
Cet événement aurait pu rester anecdotique pour Vénus si lors de la cavalcade de la Rosière, Laurent de Combourg, le fils du maire de la commune, n’avait dû remplacer son père, le comte, en tant qu’invité d’honneur de cette fête champêtre. Cet homme fraîchement trentenaire, après une déception amoureuse tragique, avait immigré aux Etats-Unis pour s’isoler dans des études qui firent de lui un habile manager d’entreprises. Son retour était dû à la santé alarmante de son père, le comte de Combourg, aristocrate acariâtre et obtus qui ne lui avait jamais pardonné d’avoir osé espérer épouser une roturière. Cette dernière, rejetée sur l’autel des traditions aristocratiques, s’était suicidée.
Las de cette cérémonieuse tradition provinciale qu’il trouvait ridicule, le coeur de Monsieur Laurent, ainsi que le nommaient les habitants du village, faillit défaillir lorsqu’il aperçut cette rosière perchée en haut d’un char fleuri dans une robe de dentelle blanche. Cette apparition provoqua en lui un véritable cataclysme car la fille était la copie vivante de sa défunte fiancée.
La jeune fille avait un visage gracieux et fin encadré par une chevelure noire de jais dont les boucles s’étalaient sur les épaules pour tutoyer les limites d’un décolleté qui soulignait une gorge rose éprise d’une liberté bâillonnée par le corset.
Séduit plus ...