Baby Blue. Chapitre I. Bunker.
Datte: 25/08/2022,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Iovan, Source: Hds
... mâles, passés avant lui.
Je marchai longtemps, essayant de me vider la tête, d'oublier le fardeau que j'avais bien voulu me coller sur le dos, et dont une partie, trottinait à côté de moi...peut-être la plus légère.
Fix avait cette manière de se mouvoir, qui me faisait penser aux grands prédateurs, une allure oblique, constamment aux aguets, qui m'aurait inquiété, si j'avais du le croiser, sur un quelconque trottoir.
Je notai qu'il me jetait, en permanence, des regards rapides, épiant le moindre signal, dans mon attitude, lui indiquant d'adapter son comportement.
J'étais confondu : toute son allure me montrait qu'il me reconnaissait en tant que dominant.
Il était plus de minuit à notre retour.
Je la trouvai, toujours allongée dans le canapé, les yeux grands ouverts, elle n'avait sûrement pas bougé.
Fix se précipita vers elle , elle tressaillit, semblant s'éveiller, tourna la tête, et tendit une main, que le chien se mit aussitôt à lécher. Elle me regarda.
—T'es rentré ! Je suis contente... Dis ! Désolée pour tout à l'heure, hein ?
Je ne répondis pas. Et partis vers la cuisine. J'appelai :
— Fix ! Viens manger !
J'entendis ses griffes cliqueter sur le carrelage, il entra, et se mit à tourner en rond, impatiemment. J'ouvris une boîte et vidai la pâtée dans une assiette creuse, que je lui avais désignée comme écuelle. L'odeur le fit redoubler d'impatience.
— Fix, assis !
J'appuyai fortement sur son arrière train, sans succès.
Il me ...
... regardait, regardait l'assiette, me regardait à nouveau, ne comprenant pas ayant l'air de dire :« Alors, Vas y ! Donne la moi. Qu'est ce que tu attends ? ». Il avait une expression, intriguée, presque humaine qui me fit sourire.
Je répétai l'ordre, ainsi que le geste.Toujours sans succès, il me regardait, avec les mêmes mimiques, presque attendrissantes... Allez, on verrait demain ! Je posai l'assiette devant lui.
Je retournai au salon. J'étais allé chercher une couverture, dont je la couvris.
Tu as pris ton traitement ?
Oui.
Ce midi aussi ?
Oui. Bon ! Demain, si tu te sens la force, tu feras le tri de tes affaires .Tu me donneras celles que tu veux garder, et le reste, poubelle. On ira t'acheter d'autres fringues quand tu iras mieux.
Voyons si tu as toujours de la fièvre.
Je m'assis sur le bord du sofa, et mis la main sur son front.
Ça baisse pas beaucoup !
Avant que je ne retire ma main, elle la prit et l'embrassa. Elle me jeta son beau regard de trois quart folle.
Tu me jettes pas, hein ?
Elle tenait toujours ma main. J'ébouriffai sa coiffure de punkette.
Pas ce soir, il va pleuvoir.
Je me penchai et embrassai son front brûlant.
Évidemment, tu n'as rien mangé ce midi.
Non, j'avais pas faim...
Repose toi, prends tes médocs, je t'appellerai quand le repas sera prêt.
— Ok, pas de lézard ! Si tu n'as plus faim, stop ! Mais, tu sais, le toubib a dit que tu étais sérieusement dénutrie. Alors, dès que ça te vient... mange, petite ! ...