Cap ou pas Cap ? - Histoires de Sexe

Cap ou pas Cap ?

... d’être comme le sobre à une fête des saouls), et achète trois bouteilles de champagne, donc une pour nous (et pourtant, on n’a rien demandé), et deux pour sa table. La blonde australienne me confie qu’il a déjà pas mal bu. Je crois qu’il a aussi pris quelques autres substances, car ses yeux semblent presque au point de jaillir de sa tête. De ce que je peux décerner, le Suisse a un très bon boulot, et le train de vie qui l’accompagne. Je crois que pour lui, il n’y a ni un début ni une fin à sa nuit…

Si je suis un peu sous le choc, ce n’est rien à ce que je ressentirai quand nous quittons enfin le bar et prenons congé, accompagné par l’un des couples australiens, Brian et Lisa. Gardant le reste de la bouteille derrière le comptoir, on tourne à droite pour visiter le reste du « 2&2 ». Je vois une sorte de grande alcôve, le grand salon, et suis abasourdi. Il y a au moins une quinzaine des couples, tous en train de baiser, y compris une ligne de sept ou huit hommes allongés sur la banquette à droite, en train de recevoir des fellations de leurs partenaires. C’est une vision, un panorama, qui restera gravé. Je ne sais pas où je dois commencer à regarder. Jacintha semble plus habituée, blasée, comme si ceci n’a rien d’anormal pour elle. Je suis sous le choc, mais paradoxalement, ne suis pas choqué.

Brian et Lisa, évidemment, n’ont pas froid aux yeux, car ils se trouvent un coin quelque part à côté d’un autre couple, ôtent leurs serviettes, et se mettent en 69, la chevelure ...

... brune de Lisa cascadant en avant, rimant avec le rythme de sa tête et la pipe qu’elle prodigue à Brian. Pour notre part, nous allons dans le jacuzzi, testons le sauna, puis nous baisons sur une sorte de grand lit moins peuplé. Mais je suis en train de perdre tout contrôle de mes facultés cognitives. Tout ce qu’on voit, tout ce à quoi on peut penser, c’est baiser. J’ai l’habitude d’imaginer des partouzes, j’en ai même vues et ai participé à quelques-unes, mais ceci me dépasse. C’est comme une énorme juxtaposition des corps humains, des corps à baiser.

Au bout d’un moment, faut dire un moment, car je n’ai plus d’idée du temps, nous passons du côté d’Histoires d’Ô, où les choses sont plus calmes par comparaison, et où on retrouve Inge. Elle a profité un bon moment d’un monsieur. Après un moment, on repasse à ‘2&2’, et c’est là que Jacintha croise un beau Français, un homme charmeur et charmant, je dirais fin trentaine. Il la drague, ils parlent, intensément. Et je suis « cocu ». Maintenant j’ai la chance de ressentir ces sentiments. Un peu jaloux, dans un premier temps. Puis, dans le jacuzzi, je vois comment il l’aborde longuement. Après un très long moment, il l’emmène dans ‘Histoires d’Ô’, où les cabines sont plus nombreuses, et elle me dit qu’elle me rejoindrait bientôt.

— Cela veut dire « très longtemps » me dit un homme d’un groupe dont l’autre homme faisait partie. Il y a lui, sa femme, et la femme du monsieur qui baisera la femme avec qui je suis allé dans ce club. Et ...