Cap ou pas Cap ? - Histoires de Sexe

Cap ou pas Cap ?

... on commence à parler. Effectivement David, le monsieur qui baisera Jacintha est très doué. Beaucoup, vraiment beaucoup. Au fil des longues minutes, je commence à me sentir très con.

Avec rien d’autre à faire, on parle, dans le hammam, au bar, sur les banquettes… Et ils se présentent. David fait partie d’un quatuor avec Stéphanie (qui n’est pas son épouse, ni même sa copine), et Didier et Christelle. David et Stéphanie viennent du sud-est, et sont avec d’autres partenaires, mais selon Didier, ils ne peuvent pas se libérer en même temps qu’eux pour aller au Cap. En revanche, Didier et Christelle sont un couple marié. Ils sont tous dans la tranche trente-cinq/quarante ans. Ils partagent tous les quatre un appartement ici, au Cap. Et pour rendre les choses toujours plus intéressantes, Didier et Christelle sont tous les deux bi, David aussi, sauf qu’il est aussi travesti, tandis que Stéphanie est hétéro, et pas du tout intéressée par les femmes. Je ne les connais que depuis une demi-heure, et déjà j’ai un peu du mal à me rappeler qui baise avec qui. La pensée que Jacintha est attirée par la masculinité d’un homme qui, à ses heures perdues, se ressemble à Christian Clavier dans le film « Le père Noël est une ordure », faillit faire rire… deviens-je jaloux ?

Stéphanie est de loin la plus réservée des trois, Didier le plus loquace, Christelle quelque part entre les trois. Je suis attiré par Stéphanie, mais c’est dur de faire la cour à une femme plutôt muette… En revanche, les ...

... choses passent mieux avec Didier et Christelle, mais ils sont assez ordinaires dans l’apparence corporelle. Christelle m’avoue que son péché mignon, c’est recevoir un cunni. Je ne l’avais jamais fait, et j’essaie pour la première fois, mais je trouve l’expérience quand même un peu bizarre et ne la réussit pas. Didier me branle un peu, et je le branle aussi. Stéphanie, je pense, se trouve avec un monsieur plus âgé, dont l’épouse semble ailleurs pour l’instant. Quand tout est fini, je laisse Didier et Christelle à leurs jeux, et retourne au bar pour commander une bière.

Je me souviens, non sans ironie. Quand j’étais lycéen en Angleterre, je suis tombé fou amoureux d’une prof de français qui s’appelait Chrystèle. Bien sûr, c’est une orthographie variante, mais c’est la première fois que j’ai couché avec une femme qui porte ce prénom. Cependant, les deux femmes étaient totalement opposées corporellement. J’essaie d’imaginer que si Chrystèle n’avait jamais visité un club libertin… je ne le saurais jamais. Je suppose que je ne l’avais jamais vraiment connue, comme femme ou comme personne. Je n’ai jamais vu que la version d’elle dans sa salle de classe qu’elle voulait nous donner, et l’image que j’ai projetée d’elle à travers le tableau de mon imaginaire. La seule consolation, c’est que je ne me serais jamais consacré à la poursuite de la maîtrise de la langue française et l’approfondissement de la culture française si ce n’était pas pour faire une impression sur elle. Et sans ...