Cap ou pas Cap ? - Histoires de Sexe

Cap ou pas Cap ?

... Petit Train et là, c’est vraiment le plaisir des sens. Du décor à régaler, Art déco, presque rococo, excédant les hyperboles. Quand j’ai une sensation comme ça, une sensation d’esthète, je me demande si l’érotique et l’esthétique ne sont pas deux faces d’une même pièce. Seul bémol, aucun ascenseur. Il faut monter le vieil escalier devant l’entrée, mais à l’intérieur de la gare.

Détente. À part le personnel, et deux ou trois touristes, je suis seul. Lecture des emails, réflexion, savourer le café et les viennoiseries. Un moment zen avant une semaine de folie… j’espère ! Puis, c’est l’heure de prendre le TGV pour Béziers, où je descendrai à Agde. C’est un petit moment pour trouver le quai, et bien sûr, la barrière automatique ne fonctionne pas.

Le temps est grisâtre en quittant Paris, un soleil faible pour juin. Ciel gris en Bourgogne. C’est normalement auprès par ici que le soleil commence à faire des éclats, à briller. Et puis, après être descendu dans la Loire, il commence à pleuvoir. Un peu, puis soudainement, plus lourd. Presque une tempête. Ce sont des pluies d’automne, pas de juin.

Je me rappelle de la première fois que je suis venu à Agde. Je l’avais découvert tardivement, c’était un cadeau à moi-même pour mes trente ans. J’étais logé non dans le village naturiste, mais au Grau d’Agde, assez joli lui-même. En même temps, j’avais profité d’une offre Eurostar, donc, après une nuit à Londres, j’avais pris le train Londres-Marseille. Il faisait gris en quittant ...

... Londres, brumeux sur le littoral de Kent. Il le faisait toujours en sortant du tunnel sous la Manche à Coquelles et Fréthun, et en arrivant à Lille. La pluie s’était arrêtée en arrivant en Île-de-France. Puis, le soleil commença à briller en Bourgogne, où les champs furent plus beige foncé que la verdure des champs picards. Puis, à Lyon, où le soleil est chaud. On enlève la veste, même dans le train. Puis, on longe les bords du Rhône, avant d’aller vers les montagnes, la Haute-Provence. Ici, sans verdure. Que du rocher. Puis Avignon, et après les champs de la lavande du Vaucluse. Enfin, des tunnels, du rocher, puis, soudainement, la sortie, l’azur brillant, enchanteur, de la Méditerranée, et Marseille. Ce que j’avais adoré, c’était de voir l’évolution des paysages de la France en la traversant. Et cela m’avait frappé, et m’avait laissé un fort souvenir du Midi et son soleil.

Mais toutes ces pluies-ci aujourd’hui, cela s’annonce mal pour mes vacances. Cependant, dans les Cévennes, la pluie s’arrête, et en arrivant à Montpellier, le soleil est de retour, le ciel sans nuages, la température monte. Comme dit Europe 1, juste avant Salut les Copains ! : « Merci Albert ». Après la Normandie, qui avait vu ce week-end-là l’orage le plus violent en juin depuis quarante ans, l’Hérault promet une France tout à fait différente…

Étrangement, pas mal des gens restent à bord à Montpellier, pareil à Sète. Étrange, car Béziers n’est pas énorme comme ville, et Agde est de loin la ville la ...