1. La Vicomtesse


    Datte: 17/08/2022, Catégories: fh, fhh, hplusag, extracon, campagne, voyage, amour, Masturbation pénétratio, double, fsodo, historique, historiqu, initiatiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... aussi voleur que malsain. Elle avait également entendu parler des pratiques contre nature du notaire avec ses clercs, et redoutait avec effroi ce qui risquait d’arriver à sa chère enfant. La pauvrette était ballottée entre la volonté de son père, qui lui intimait l’ordre de sauver la famille par cette union, et les craintes de sa mère qui se lamentait déjà sur l’effroyable avenir de sa fille.
    
    Cette oie blanche, élevée dans la plus pure tradition du couvent, n’avait aucune idée sur la sexualité qu’on lui avait jusqu’alors totalement cachée, au point qu’elle croyait encore qu’un simple baiser suffisait à faire des enfants. Mais lasse des brouets de légumes et des bols de lait dans lesquels on trempait du pain rassis, elle était prête au sacrifice. Le notaire ne lui inspirait rien en fait, ni attirance ni répulsion et, sortant peu et toujours en famille, elle n’avait aucune conscience de sa beauté ni de son influence sur la gent masculine. Elle se sentait ordinaire, « normale », se savait pauvre et était prête au sacrifice que son père lui demandait, d’autant qu’au fil des jours les choses se précisaient. Elle ne connaissait du mariage que l’exemple de ses parents, qui dormaient chacun dans leur chambre et s’appelaient « Madame » et « Monsieur », tout comme le notaire l’appelait « Mademoiselle » et semblait ne lui manifester rien de plus que de l’indifférence. Elle ne voyait pas où se situait le problème, ni les craintes de sa mère.
    
    Le notaire souhaita que les noces se ...
    ... déroulassent sur les terres de Montsac, manière pour lui d’évaluerde visu le potentiel de ce qui garantissait ses prêts ainsi qu’un probable futur héritage, façon aussi de donner une allure de vraie noblesse à cette union ; Du Fermoir en était ravi, car l’éloignement de Paris donnerait toute intimité à la cérémonie et en limiterait le coût. Fallait-il encore que le château et sa chapelle soient suffisamment en état d’accueillir ces agapes. De nombreux courriers avaient été adressés au régisseur et aux fermiers pour que tout soit fait en préparation des noces. C’est le fils aîné, l’abbé, qui officierait dans la chapelle du château, malheureusement son frère, le lieutenant, ne pourrait être de la fête, retenu en garnison par le devoir militaire. Du Fermoir et son futur gendre firent route ensemble, alors que son épouse et sa fille suivaient dans un second attelage. La mère en profita pour informer sa fille, autant que la décence le lui permettait :
    
    — Le soir des noces, ma fille… Il est… Comment dire ?… Il est d’usage que le mari rende visite à son épouse… Oui, dans sa chambre à coucher… Euh, là, sachant ce que l’on sait de ce Monsieur… Il faudra refuser ce qu’il vous proposera… Il va… Il va certainement vouloir… Mon Dieu ma fille comme c’est difficile… Dans tous les cas, refusez. Refusez et soyez ferme. Ce Monsieur est doté des pires vices qui soient. Aussi faut-il vous protéger. Répondez-lui simplement : « Non, Monsieur. Par-là, jamais. Je mourrai plutôt que de vous laisser ...
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