Les racines du mâle (1)
Datte: 22/08/2018,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Alix, Source: Xstory
Diriger la filiale d’une grande entreprise à 32 ans n’était pas facile. Il fallait satisfaire les dirigeants parisiens, loin du terrain, mais proche des indicateurs de performance, et gérer le personnel pour éviter les embrouilles et les grèves. Je me souvenais encore des conseils de mon prédécesseur. Le truc était de trouver la bonne distance. Il fallait être ni trop familier, ni trop dur et surtout, rester à l’écoute.
Parmi mes équipes, un homme sortait de l’ordinaire. Sa carrure exceptionnelle et la puissance qui émanait de lui forçaient le respect de tout le personnel. Toujours souriant et de bonne humeur, il inspirait la sympathie.
La première fois que je l’ai fait venir à la maison, c’était pour extraire une vieille souche qui défigurait notre jardin. Sophie s’en plaignait depuis que nous avions emménagé.
C’était en mai et la journée s’annonçait belle. Manu arriva vers neuf heures, en short sur son vieux vélo. Je lui offrais un café puis il se mit au travail avec une belle énergie.
Je le regardai travailler de la véranda, assis dans mon fauteuil à bascule, quand Sophie me rejoignit en peignoir, encore ensommeillée, une tasse de thé à la main.
— Tu as bien dormi, ma chérie ? je demandai aimablement.
— Ton esclave m’a réveillée avec tout le bruit qu’il fait ! Elle maugréa de mauvaise humeur.
Ma chérie était une jeune femme ravissante, dommage que ses parents l’aient trop gâtée. Elle n’était jamais contente. Elle trouvait que nous étions trop loin ...
... de Paris, que la ville était petite, qu’une entreprise de voirie, ce n’était pas très reluisant, qu’une BMW, ce serait mieux que ma Renault de fonction et ainsi de suite.
Je me donnai un mal de chien pour la rendre heureuse. Sa perpétuelle mauvaise humeur et son ingratitude me décevaient. J’en étais à me demander si je n’avais pas fait une erreur en épousant une adolescente attardée de douze ans plus jeune que moi. Sa jolie frimousse et sa plastique de mannequin pour lingeries fines n’étaient pas tout.
— Au rythme où il avance, il devrait avoir fini dans l’après-midi, je dis pour l’amadouer.
— Il ne déjeune pas avec nous, j’espère ! s’inquiéta aussitôt Sophie.
— Tu es vraiment impossible ! Le pauvre habite dans une cité à l’autre bout de la ville ! Je n’allais pas lui demander d’amener sa gamelle et le laisser manger seul sur le tas, devant la véranda, quand même ! Je m’insurgeais.
Le soleil était plus haut dans le ciel et Manu avait chaud. Il enleva son maillot. Sophie s’assit à côté de moi pour finir sa tasse de thé.
— Regarde tous les muscles qu’il a, ton esclave ! C’est impressionnant ! Tu devrais te mettre au sport, mon chéri ! Elle remarqua, ironique.
— Ce n’est pas mon esclave mais un homme qui travaille pour moi et qui, aujourd’hui, travaille pour toi ! Tu devrais être plus reconnaissante, à la fin ! Je répondis, agacé par cette arrogance de classe dont je n’avais pas réussi à la débarrasser.
— Ces gens-là me font peur ! Je veux bien faire la ...