Pucelle libertine - 2 - Histoires de Sexe

Pucelle libertine - 2

... Vous croyez qu’elle a besoin d’un psy, celle-là !

*

Je ne rentre pas dans mon studio, je vais direct chez mes parents, la curiosité de leur réaction. Une soirée au calme fera le plus grand bien, car demain, nous retrouvons Alban, Edwige et moi.

Ils ne sont pas là, je prends une douche, et glande à parader devant la psyché en lui disant « Miroir, dis-moi que je suis belle ». Je fais des contorsions pour juger mes fesses. Si le public me trouve très belle, très jolie… bref, très tout… pourquoi chercher midi à quatorze heures. Je me caresse le minou, fends mes lèvres du doigt pour qu’il pénètre mon vagin en lui parlant :

— C’est cette semaine que tu passes à la casserole.

Femme, je serais femme. Je tiens à ce qu’on m’appelle Mademoiselle. Quelques soupirs et je passe une robe.

J’entends la voiture parentale qui se gare. J’attends leur verdict qui chassera je ne sais trop quelle appréhension. Disons que je ne veux entendre que des compliments, les parents concluent trop souvent par un oui, mais…

Debrief avec les parents :

— B’jour Pa, b’jour M’man !
— Bonjour Caroline. T’es fraîche comme une griotte…
— Vous revenez de la ferme ?
— Tu vas te régaler avec des œufs à la coque et le fromage de chèvre frais.

Notre conversation est des plus banales. J’ai hâte de savoir, il y a un temps pour tout.

Préparer des mouillettes avec du vrai beurre que je m’en avale un morceau par-ci par-là, trop bon. Je retrouve le coquetier qui me suit depuis mon enfance ...

... et l’art de casser le dessus de l’œuf sans faire déborder le jaune.

C’est au fromage blanc nappé de crème, de sucre, je ne tiens plus :

— Vous avez bien fini la soirée samedi ?
— Oui, dit sobrement Pa.
— Vous avez fait quoi ?
— T’es bien curieuse, dit M’man. Et toi, t’as fini comment ?
— Dodo.
— Hé bin, nous aussi figure-toi, rigole-t-elle !
— J’te crois pas. Vous avez aimé le spectacle ?
— J’ai un coup de fil à donner, dit Pa en regardant sa montre.
— Non, tu restes, dit M’man. Au départ, ton père était très gêné puis tu sais ce qu’il m’a dit, il faut que je me fasse à l’idée que ma fille est maintenant une jeune femme qui dévore la vie comme toi tu le faisais…

J’ai les jambes qui flageolent, je saute au cou de Papa, l’embrasse sur les joues en lui disant que je l’aime puis au tour de Maman.

— Caro, pour le spectacle, ta mère et moi, nous nous sommes associés au ban avec sincérité.
— Merci, merci du fond du cœur…

Maman prend un air roué :

— Tu sais la meilleure ? Nous y sommes retournés dimanche soir, au spa, profiter des massages offerts.

Elle se moque de moi, je renchéris :

— Si on parlait sexe maintenant.
— Je vais préparer des glaces, dit Pa.

Nous le laissons partir.

— Caro, sois moins directe, ça gêne ton père. Je t’écoute.
— Maman, tu sais, le garçon que je t’ai parlé, je veux qu’il me déflore mercredi.
— Avec toi, bonjour le lyrisme. Il est beau comme un dieu ?
— Ce n’est pas le mot, il a du chien, il a un truc…
— T’es ...