1. L'étrange cadeau de Gladys


    Datte: 07/08/2022, Catégories: f, h, Collègues / Travail cérébral, Masturbation initiat, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    C’est un samedi, vers midi, que Gladys découvre le colis dans sa boîte aux lettres. Comme elle n’a rien commandé récemment, elle se dit que cela doit être une erreur de distribution. Pourtant, le nom et l’adresse sont exacts, alors, pendant que les pâtes cuisent sur le gaz, assise à la table de sa cuisine, elle défait l’emballage à côté de son assiette solitaire. Les ciseaux tranchent le ruban adhésif. Elle a toujours agi soigneusement. Des balles de polystyrène protègent le précieux chargement. D’abord, elle ne comprend pas à quoi peut servir l’objet qu’elle a reçu. Une petite carte mentionne :
    
    Quelle est cette Nathalie ? Gladys a cinquante ans. Beaucoup de femmes de son âge portent ce prénom, à cause de la chanson de Gilbert Bécaud sortie en 1970, au titre éponyme. Rien qu’à son travail, où elle est secrétaire dans une compagnie d’assurances, elle en connaît trois.
    
    Au dos de la carte, un schéma assez sommaire explique l’usage de cette chose dont une partie possède une forme phallique et une autre ressemble à une ceinture munie de sangles en cuir. Il faut porter l’accessoire sur les hanches. Gladys essaie. Elle l’installe par-dessus son jean, ajuste les attaches. Puis elle se regarde dans le grand miroir de sa chambre. La voilà transformée en un mâle à la verge artificielle.
    
    En observant son image dans la glace, Gladys se trouve ridicule. Elle hausse les épaules. Est-ce une blague graveleuse qu’un collègue lui aura faite pour se payer sa tête avec les autres, au ...
    ... moment du café entre hommes ? Mais alors, pourquoi ce prénom de Nathalie ? Pour mieux brouiller les pistes ?
    
    Les coquillettes sont déjà trop cuites. Le premier réflexe de Gladys est de retirer cet engin encombrant, mais elle se ravise. Après tout, comme elle vit seule, elle peut bien le garder le temps d’un repas. Le phallus de silicone lui procure une étrange sensation, comme un organe véritable qu’elle se serait greffé. Comment font les messieurs pour supporter en permanence un appendice de chair si encombrant entre leurs jambes ?
    
    Pendant qu’elle déjeune, une idée lui traverse l’esprit : depuis quand n’a-t-elle pas eu de relation sexuelle ? Trente ans ? Peut-être plus ? Oui, trente-deux ans, avec une fille prénommée… justement… Nathalie ! Une copine de lycée. Cette nuit-là de printemps où toutes les joies amoureuses semblaient à portée de cœur, elle a découvert qu’elle préférait les filles. Mais l’aventure s’est avérée sans lendemain, car la belle n’a pas tardé à s’envoler vers d’autres bras. Depuis, plus rien. Gladys a attendu la rencontre décisive, et attendu encore. Repoussé tellement d’avances qu’elle a cessé de compter combien. Acheté seule un deux-pièces en banlieue, à crédit. Vécu là depuis son embauche dans la seule société qu’elle a connue et toujours servie fidèlement.
    
    Soudain, son cœur se serre. Elle n’a pas vraiment choisi cette vie de solitude. Le destin, contre lequel elle n’a jamais tenté de lutter, a décidé pour elle. Les Parques sont cruelles. La ...
«1234...»