1. Au coeur de la Grande-Forêt


    Datte: 22/08/2018, Catégories: fh, ff, 2couples, fhhh, frousses, rousseurs, poilu(e)s, forêt, amour, noculotte, Oral pénétratio, init, conte, pastiche, délire, Humour fantastiqu, merveilleu, sorcelleri, merveille, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... feuilles des arbres alentour, fit onduler la surface de l’eau, éteignit les pépiements d’oiseaux et crissements d’insectes.
    
    Brunô et Édouard se retournèrent lentement. Leurs jambes flagadèrent, l’un d’eux fit même dans son froc. Les deux plus énormes loups qu’ils n’aient jamais vus se tenaient devant eux, les crocs apparents, le regard de braise, le poil hérissé, les oreilles rabattues et les babines retroussées.
    
    Leurs longues pattes écartées bien plantées dans le sol, la queue touffue relevée laissait deviner les bourses lourdes et velues. Deux loups jeunes et puissants, l’un au pelage clair, l’autre plus sombre.
    
    Le Chasseur essaya de sortir son coutelas, une lame crée par le forgeron de l’impératrice lui-même, le vénérable Hôpinel. Ses doigts tremblaient tellement qu’il la laissa tomber.
    
    — Grrr ! Gnarf ! fit le loup noir en claquant la mâchoire.
    
    Édouard partit en courant, couinant tel un goret qu’on égorge.
    
    — Greuuuhar ! fit le loup gris en le coursant et lui arrachant le fond de ses braies emportant aussi un morceau de fesse.
    — Au secours, maman, cria l’homme qui terrorisait deux gamines peu de temps auparavant.
    
    Brunô, le maître des chasses du palais se sauva lui aussi en hurlant. Le loup noir bondit, lui arracha deux doigts d’un claquement de mâchoire et lui fendit une burne d’un coup de patte négligent.
    
    Les deux animaux les poursuivirent sur quelques mètres, puis les laissèrent s’éloigner. Édouard et Brunô s’estimaient heureux de s’en tirer à ...
    ... si bon compte.
    
    Ils ne savaient pas que le reste de la meute les attendait une lieue plus loin.
    
    Les loups pissèrent chacun leur tour contre un arbre, levant haut la patte. Ils grognèrent et revinrent vers les deux filles tremblantes.
    
    — Blanche, j’ai peur.
    — Moi aussi, murmura la princesse.
    — Tu crois qu’ils vont nous manger ?
    
    La princesse hocha la tête, affirmative. Ce faisant, ses petits seins remuèrent, suscitant l’intérêt du loup noir qui pencha la tête de côté.
    
    Les animaux approchaient lentement, savourant presque la terreur qu’ils suscitaient.
    
    — Ma mère-grand me racontait souvent des histoires, dont celle d’une princesse qui embrasse une grenouille.
    — Oui, je connais, mais là ce ne sont point des grenouilles… regarde les dents !
    
    Presque arrivé à hauteur d’Amandine, agitant le museau de gauche à droite le loup gris huma l’air autour de la jeune femme.
    
    Elle risqua le tout pour le tout, les histoires de loups et de jeunes filles ne finissent pas toujours mal.
    
    — Tant pis, je me lance :
    
    Le loup sembla intéressé par ce discours, aussi ; encouragée par l’attitude du grand animal, Amandine s’approcha, se pencha vers l’énorme tête lupine et posa un doux baiser sur la truffe humide.
    
    — Grrrr ! fit le loup en retroussant ses babines.
    
    Blanche défaillit sous l’émotion et s’écroula sur le sol, inconsciente. Le soleil perça les nuages et illumina la clairière.
    
    Se déroula alors une scène étonnante, maintes fois expliquée, jamais élucidée par les ...
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