1. L'amour en présentiel


    Datte: 23/07/2022, Catégories: fh, Collègues / Travail noculotte, pénétratio, Humour libercoup, Auteur: Ludivine de la Plume, Source: Revebebe

    ... cuisses tremblantes ; elle veut qu’il la prenne maintenant.
    
    Mais Paul veut encore faire durer l’instant. Il l’allonge sur son bureau, ouvre sa jupe, écarte vivement ses cuisses et se jette sur son sexe comme un fauve affamé sur sa proie. Léonore est si excitée qu’elle se sent déjà partir, mais il ne la lâche pas. Sa langue parcourt ses pleins et déliés, caresse et fouille, darde et lape, tandis qu’il maintient ses cuisses d’une poigne de fer.
    
    Le plaisir irradie tout son corps depuis le point névralgique qu’il déguste avec passion. Le plaisir qu’il prend à la lécher participe de son propre plaisir qui provoque des ondes successives à l’intensité insoutenable. Elle crie quand elle atteint le point culminant, secouant la tête en tous sens, le corps arqué par la tension électrique qui la parcourt. Elle n’a plus qu’une idée fixe maintenant : qu’il la prenne, qu’il la pénètre, qu’il la comble et la remplisse.
    
    — Baise-moi, gronde-t-elle, baise-moi maintenant, baise-moi fort.
    
    Il obtempère sans se faire prier. Sa queue est raide et dure quand elle touche l’orée de son sexe. Ce contact la fait défaillir. Cette douceur, cette promesse la fait hésiter dans son envie : faire durer ce plaisir-là, la douceur insensée de cette sensation, les vagues de chaleur qu’il lui procure, ou le remplacer par celui, moins subtil, mais plus puissant de la pénétration ?
    
    Elle craque :
    
    — Viens, donne-la-moi toute, je la veux au fond de moi.
    
    Mais Paul résiste :
    
    — Non, pas tout de ...
    ... suite ; je vais te faire attendre encore un peu, c’est si doux cette sensation, ta chatte est si bonne à cet endroit.
    
    Pas longtemps toutefois, le voilà qui s’enfonce en elle avec un cri de contentement qui rejoint le soulagement qu’elle ressent. Leurs regards se verrouillent l’un dans l’autre, un sourire dément flotte sur leurs lèvres. Ils partagent cette folie furieuse que ce plaisir sans cesse renouvelé leur procure chaque fois, ici décuplé par la transgression. Et par les voix des stagiaires qui résonnent dans la pièce à côté :
    
    — Madame… Madame, vous êtes là ?
    
    La pause est finie. Trente minutes se sont écoulées pendant leur corps à corps qui leur a fait quitter la réalité. Mais, loin de les couper dans leur élan, ces appels les galvanisent, soulignant la transgression, magnifiant leur plaisir. Ils ne peuvent se déprendre encore, c’est trop tôt, c’est trop bon, encore un instant, encore un autre, ils sont éperdus, acharnés, enragés, comme des chiens dans une cour de ferme qu’un seau d’eau ne saurait séparer.
    
    Une vague gigantesque emmène enfin Léonore. Elle hurle pour lâcher cette pression intense, irrépressible, quasi insupportable ; un truc qui la transporte ailleurs en un état second. Cette impression d’élévation, d’apesanteur, d’envolée, que suit la chute de la descente. Laquelle les trouve exsangues et apaisés, comme déposés sur le rivage par une lame de fond.
    
    Le temps de se recoiffer et de rafraîchir son visage échauffé… La pause ce jour-là aura duré ...