De Longueville
Datte: 22/07/2022,
Catégories:
fh,
couleurs,
extracon,
grossexe,
voyage,
fsoumise,
hdomine,
Oral
pénétratio,
fsodo,
historique,
historiqu,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... fonctionne parfaitement. Je crois simplement qu’une meilleure nourriture les rend plus costauds et plus efficaces.
— Tu crois ? Si c’est cela, alors qu’on améliore un peu l’ordinaire. Mais qu’ils ne deviennent pas gras comme des cochons !
Lard, bœuf, poules, lapins entrèrent désormais dans la ration quotidienne des esclaves, et le travail s’en ressentit nettement, en plus du savoir-faire acquis petit à petit. Les chargements suivants furent encore plus lourds et le rapport plus important. L’enthousiasme de Robert augmentait en proportion du capital accumulé. La dernière récolte fut la plus laborieuse, parce qu’il fallut détacher les graines des fibres afin de conserver de la semence. Mais ainsi nettoyée, cette livraison se vendit plus cher.
Aussitôt, on arracha les cotonniers pour les brûler, seule façon d’en éliminer les parasites. On enfouit cette cendre ainsi que le fumier des écuries par un labour profond. Dès que la température le permit, on sema de nouveau. Robert Courtin ne connaissait du coton que sa chemise de marin-pêcheur. Mais il se prit de passion pour cet « or blanc » et se documenta très sérieusement sur le sujet.
Tant qu’il n’y aurait pas de décès ou de départ subit pour la « ruée vers l’or », il ne pouvait pas agrandir son domaine. La seule solution était donc de produire plus en améliorant ses rendements. Il fit installer un système d’irrigation mû par le vent, un énorme réservoir en haut d’une tour qu’un moulin remplissait en pompant l’eau d’un ...
... puits profond. Il passa des accords avec des éleveurs pour récupérer de grandes quantités de fumier, et acheta deux nouveaux esclaves affectés à cette tâche. Son capital fut sérieusement entamé par ces opérations, au grand dam de son épouse qui en aurait fait tout autre usage. Cependant, ce fut la grande année pour Robert, celle où tout a basculé, exauçant ses désirs les plus fous dans un premier temps, avant de le conduire à sa perte. Une année terrible, d’une sécheresse comme on n’en avait jamais vu de mémoire de colon. Tout grillait sur pied, même les arbres centenaires perdaient leurs feuilles comme en automne. Et bien sûr, partout les cotonniers desséchaient, rabougris, promettant une récolte calamiteuse.
Partout sauf à Longueville. Dès le soleil couché et avant la nuit, les esclaves munis d’arrosoirs, de seaux et de tous les récipients disponibles couraient entre les rangs de cotonniers, apportant un peu de cette eau salutaire qui ne venait plus du ciel. Ils arrosaient jusqu’à nuit noire et, au petit matin, ils passaient encore dans les rangs pour recouvrir la terre encore humide d’un peu de poussière ou d’herbe sèche, parfois de paille ou de feuilles mortes pour limiter l’évaporation. Quand arriva la période de la récolte, tous les planteurs faisaient grise mine. Non seulement la quantité de coton était à peine d’un tiers celle de l’année précédente, mais en plus il était laid, jaune et de piètre qualité. Le grossiste alla même jusqu’à refuser certaines productions ...