De Longueville
Datte: 22/07/2022,
Catégories:
fh,
couleurs,
extracon,
grossexe,
voyage,
fsoumise,
hdomine,
Oral
pénétratio,
fsodo,
historique,
historiqu,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... envahir le ventre et une humidité déborder de son intimité. Mais son sale air méprisant ne laissa rien paraître de son trouble ni à son époux, ni au régisseur. Les nègres se rinçaient maintenant mutuellement en se versant des seaux d’eau sur la tête. On leur indiqua des hardes propres qui se trouvaient plus loin, sur une barrière au soleil ; ils les mettraient lorsqu’ils seraient secs.
En fait, de Longueville avait conquis ses quartiers de noblesse après son débarquement sur le nouveau monde, un soir, dans une gargote de ce presque port sur le fleuve. Rien à voir avec les quais de granit du port de Granville où il était pêcheur. On avait juste ajouté des pontons de bois à un endroit où le fleuve puissant avait découpé la berge à l’abrupt. Sorti des planches, tout n’était que boue et puanteur, mélange de gens et de bestiaux affairés à débarquer les cargaisons et déjà à en marchander le contenu. Robert Courtin, c’était son nom de naissance, avait déjà eu maille à partir avec la maréchaussée normande, pour une sale histoire de rixe dans les ruelles de la haute ville avec un soldat de la garnison. Une querelle d’ivrognes qui avait mal tourné, et Courtin avait saigné le militaire d’un coup de surin entre les côtes. Il avait préféré quitter la masure misérable où vivait encore sa mère à Longueville et s’embarquer pour les Amériques. À peine arrivé, voilà bien qu’un breton endimanché comme un monsieur, mais bien obligé de fréquenter l’unique débit de boisson du port pour se ...
... désaltérer, lui chercha querelle parce qu’il était normand.
Le lendemain, le fleuve boueux charriait un corps qu’on identifia à ses hardes comme étant celui de Courtin. Le vrai Courtin arborait les beaux vêtements dont il avait dépouillé le breton et, à court d’idée quand on lui demanda son nom, se déclara « Marquis de Longueville ». Comme la ceinture du défunt recelait au moins deux livres de pièces d’or bien dissimulées, Courtin/de Longueville commença à goûter un peu à la vie facile des riches. Il s’offrit d’abord un bon repas bien arrosé, fit la rencontre d’une gentille dame, un peu égarée dans cet univers si masculin et si dangereux, qui accepta très vite sa protection. Il la protégea donc toute la nuit, vidant ses bourses pleines de deux mois de traversée, et agrippa son poignet au moment où la donzelle allait faire main basse sur les autres bourses, celles du breton, sonnantes et trébuchantes. Ces deux-là étaient fait pour s’entendre. La putain du port ne voulant pas laisser échapper une telle aubaine décida de ne plus lâcher Courtin d’une semelle, c’est ainsi qu’elle devint par un accord de brigands la marquise de Longueville. Ils achetèrent un attelage, retournèrent au port réclamer les plus beaux bagages débarqués et pas encore récupérés, et s’enfuirent le long du fleuve pour y construire une nouvelle vie. Arrivés à Beaumont, on leur avait dit que l’avenir était là, dans les plantations de coton. Ils dépensèrent presque toute leur richesse mal acquise pour acheter une ...