Grosse(sse) surprise - Histoires de Sexe

Grosse(sse) surprise

... hagarde, la tête vers l’intrus.

— Antoine ? Tu n’pouvais pas tomber mieux ! m’exclamé-je.
— Ben ça, on peut dire qu’il est toujours là au bon moment, celui-là ! enchaîne Éric, vindicatif.
— Oups, désolé, je dérange !
— Non ! m’écrié-je.
— Ben si… c’n’est pas du tout l’moment ! intervient mon mari, carrément blasé.
— Je reste ou je repars ?
— « Va-t’en ! », « reste ! », nous exclamons-nous, Éric et moi, de concert.
— OK, je récupère juste mes clés et je file.
— Non, s’il te plaît… viens ! Il est grand temps que nous ayons une discussion un peu plus adulte tous les trois.

C’est donc avec un Éric désappointé et un Antoine tout penaud que je m’installe au canapé, la tension est palpable. Éric lance les hostilités :

— Putain, Antoine, Comment t’as pu m’faire ça, j’pensais qu’t’étais mon pote !
— J’ai pas réfléchi ! J’sais que tu n’pourras jamais me pardonner, mais elle était trop craquante, Christine, dans son tanga en dentelle. La voir ainsi en p’tite tenue devant moi ce jour-là, j’ai perdu la raison !

Bon, c’est certes flatteur et pas complètement faux… mais quand même, il abuse, il me met tout sur le dos ! J’abonde pourtant dans son sens pour apaiser les tensions, si tant est qu’elles puissent l’être…

— C’est vrai que je n’avais pas vraiment réalisé l’impact que ma toilette pouvait avoir sur ta libido… Je reconnais que ce n’était pas très futé de ma part de m’exhiber ainsi, je suis désolée !
— Je n’vais pas résister non plus à te flanquer une rouste… ...

... Salaud ! intervient Éric en jetant un regard noir en direction de son rival.

J’interviens avant qu’ils ne s’entretuent :

— Hey, du calme, Éric ! Antoine a raison, la seule responsable, c’est moi ! Je viens d’apprendre qu’il en pince pour moi depuis des lustres, pourtant, son comportement a toujours été irréprochable, il n’a jamais eu un geste inconvenant jusqu’à… quelle idée aussi j’ai eu de me balader en p’tite culotte devant lui ? Je ne savais pas ce qu’il éprouvait, il a craqué… comment pourrais-tu lui en vouloir ?

Tout en posant une main légère et caressante sur le haut de la cuisse de mon Jules, je rajoute innocemment :

— Comment aurais-tu réagi, toi, mon chéri, si t’avais été à sa place ?
— Euh… Vu comme ça, évidemment ! me répond-il, l’air perplexe.

Ma dextre, elle, se fait de plus en plus entreprenante, Éric est déboussolé et sa respiration s’accélère ; Antoine, lui, est gêné… On le serait à moins, pour ne pas faire de jaloux ma main gauche lui renvoie la pareille, il frémit à son contact, mais n’ose bouger d’un iota.

— Tu crois être le seul à ne pas pouvoir me résister ? insisté-je.
— Ben oui, j’ai pas réfléchi, c’était trop tentant ! confirme Antoine sur le bord de l’apoplexie, car je m’attaque désormais aussi à la ceinture de son pantalon…

Comme toute réponse, Éric se contente d’un « humm » de satisfaction. La raideur gorgée de sang qui palpite désormais entre mes doigts ne doit certainement plus lui laisser suffisamment de raison pour lui ...