Fauna, je suis à toi (1)
Datte: 14/07/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: airdepanache, Source: Xstory
... une plage; la fois où elle devint la maîtresse de l’avocat de son père, un homme marié et autoritaire qui aimait lui infliger la fessée ; celle où elle avait couché sur un bateau avec deux frères jumeaux. Et ça, ce ne sont que quelques exemples parmi tous ceux qu’elle égrena. Franchement, ça filait le tournis.
Et puis Fauna ne se contenta pas de me conter ses ébats avec des garçons. De sa propre confession, elle était bi-, pan-, omni-, ultrasexuelle. Ce qui voulait dire qu’elle aimait aussi les filles...
Je ne sais pas pourquoi, pourtant je suis totalement à l’aise avec toutes les orientations sexuelles d’habitude, mais là, l’entendre parler de ça me fit remuer inconfortablement sur ma chaise. En mode gamine coincée.
Donc, avalant ma salive avec difficulté, je l’écoutai me raconter comment elle s’était envoyée en l’air avec une petite esthéticienne après l’épilation du maillot ; comment elle avait laissé une policière lui lécher les seins après une arrestation pour tapage nocturne ; ou encore la fois où elle avait entraîné toute une équipe de volleyeuses dans un weekend de débauche saphique. Rien que ça. Si elle n’avait pas parue aussi sincère, ça aurait été difficile à croire…
Comme submergée par ce flot de confessions qui semblait ne pas avoir de fin, de ces histoires qui me désemparaient autant qu’elles me faisaient rêver, je me mis à laisser mon imagination vagabonder en regardant Fauna. J’étais troublée. Ça déraillait même pas mal dans ma tête, en ...
... fait.
J’avais tellement d’images qui s’imposaient à moi. De quoi avoir honte.
Sa jolie bouche qui me récitait en ce moment toutes ces aventures polissonnes, combien de queues dressées avait-elle engouffrée ? Combien de gouttelettes de sperme s’étaient déposées à la bordure de ses lèvres, avant de s’en écouler ? Ses doigts entortillés avec tendresse dans les miens, dans les ourlets de combien de vulves mouillées s’étaient-ils aventurés ? Et ses cuisses, dont un genou, sous la table, partageaient les miennes en deux, combien d’amants, combien d’amantes avaient-elles accueillies ?
Ce n’était pas du tout mon genre de laisser ce genre d’images s’imposer à mon esprit, et mon audace, même fortuite, me fit rougir. Je n’y pouvais rien, pourtant. Ma cervelle était envahie de trucs sales. Sales mais étrangement fascinants…
Naturellement, Fauna s’en aperçut instantanément. Elle me sourit d’un air féroce, comme si elle pouvait lire dans mes pensées.
— Toi, tu es en train de te faire tout un film, non ?
Je m’empourprai encore davantage, fuyant son regard. Elle serra ma main plus fort, presque douloureusement, jusqu’à ce que je lui réponde :
— Tout ce que tu me racontes… C’est tellement éloigné de ma vie !
— Oh mais ta vie est loin d’être finie, je te rappelle…
Elle porta mes phalanges à sa bouche et y déposa une série de bisous clandestins, des grands yeux me scrutant de derrière ma main capturée, alors qu’elle murmura :
— Si tu savais à quel point j’ai envie de…
Elle ...