Fauna, je suis à toi (1)
Datte: 14/07/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: airdepanache, Source: Xstory
... sublime. Je fais partie de ces femmes qui savent s’émerveiller de la beauté des autres femmes, et là, il y avait de quoi.
Fauna était éblouissante. Les traits fins, de grands yeux clairs sur une peau mate, une bouche naturellement pulpeuse, elle avait une assurance solaire qui l’a rendait irrésistible. Et quel corps ! Le genre de silhouette parfaite qui vous fait franchir le million d’abonnés sur Instagram. Elle le savait, de toute évidence, puisque la brassière de sport et le short en lycra qu’elle avait choisi d’enfiler pour aller courir dans le quartier attiraient irrésistiblement l’attention sur elle.
Moi, à côté, j’étais fade. On ne va pas se mentir. Une petite blonde mignonne et pas mal foutue, mais sans aucun sex appeal. Deux personnes, indépendamment l’une de l’autre, m’avaient surnommée « Taylor Swift », l’icône des jolies filles qui ne font fantasmer personne.
J’envoyai un message à mon mec pour le prévenir que j’allais être absente un moment. On avait des millions de choses à se dire, avec Fauna. Pour commencer, on s’échangea nos numéros de téléphone.
— Allez, viens ! ordonna-t-elle. On s’arrête ici.
J’obéis. À son initiative, on se réfugia autour d’une table étroite au fond d’un petit café, trop contentes de pouvoir rattraper le temps perdu. Mon amie rayonnait, et je crois que moi aussi. Je voulais tout savoir…
Déjà, elle me confirma qu’elle était pour de bon de retour en ville, après avoir vécu à Singapour et en Argentine. Elle venait de fonder ...
... une boîte d’édition de jeux pour smartphones avec des amis. Auparavant, me dit-elle, elle avait été guide touristique, serveuse, informaticienne, mannequin, artiste vidéo - souvent plusieurs de ces métiers en même temps.
En comparaison, mon parcours était vite résumé. J’étais étudiante en mathématiques, et je finançais mes études en travaillant dans une sandwicherie. Rien de très exaltant.
Fauna, pourtant, eut l’air de trouver ça très intéressant. Ça me faisait tellement plaisir de me livrer à elle, moi qui d’ordinaire évoluait dans un milieu très masculin dans lequel je n’avais jamais trouvé d’oreilles attentives.
Très vite, et sans prévenir, ses confessions prirent un tour beaucoup plus intime. Elle n’avoua en se marrant qu’elle avait connu « des centaines de bites » et fait quantités d’expériences plus ou moins inavouables.
— Le sexe, j’adore… pas toi, poupée ? Me murmura-t-elle, dans un feulement. Prise de court, je ne sus pas trop quoi répondre.
Pas froissée par mon silence, Fauna enchaîna vite les anecdotes. Elle paraissait fébrile de partager tout ça avec moi. Avec une gourmandise coquine teintée de nostalgie, elle évoqua ses premiers tâtonnements, ses premiers émois, puis le basculement vers une sexualité joyeuse et hyperactive. Premier baiser, première main dans la culotte, première queue sucée, première baise, première sodo. Je reprends ses termes.
Elle me raconta la fois où elle s’offrit à quatre garçons différents au cours d’une même soirée, sur ...