1. Eloïse


    Datte: 20/08/2018, Catégories: fh, hplusag, jeunes, poilu(e)s, plage, caférestau, collection, amour, volupté, fdomine, vengeance, Voyeur / Exhib / Nudisme 69, init, portrait, Auteur: Jeff, Source: Revebebe

    ... encore arrivée, pas plus que le cercle de ses admirateurs. Toutefois, par pur esprit calculateur et surtout par superstition, je m’installai dans mon coin, attendant avec impatience l’arrivée d’Eloïse et de ses soupirants.
    
    Comme d’habitude, ils arrivèrent les uns après les autres. Ils se saluèrent comme de vieux camarades en jetant vers mon coin de sombres regards, baissant la voix chaque fois que je levais la tête dans leur direction. Pourtant, de mon poste d’observation, il ne m’était pas possible d’entendre la moindre bribe de conversation, le tintamarre environnant dressant une cloison naturelle entre nos coins respectifs. Mais, si nous nous observions à bonne distance, nos esprits n’avaient qu’une seule pensée : Eloïse ! Tous, à tour de rôle et inconsciemment, nous regardions régulièrement en direction de la porte à tambour pour surveiller l’arrivée de celle que nous attendions avec impatience.
    
    Enfin, elle se décida à paraître. Majestueuse, comme d’habitude, vêtue d’un élégant tailleur bleu marine gansé de blanc, un sac à main assorti, elle aurait pu concurrencer n’importe quel mannequin de maison de haute couture. D’un pas décidé et alerte, elle se dirigea vers la table de ses admirateurs qui, avec quelques regards en coin dans ma direction, se poussèrent et se serrèrent pour lui laisser une place de choix, dans l’axe de mon regard. Eloïse s’est installée juste en face de moi, mais à aucun moment je n’ai pu accrocher son regard, ne serait-ce que l’espace d’un ...
    ... court instant.
    
    Pourtant, je suis resté toute la soirée ainsi, fixant avec hardiesse cette tablée qui chahutait, riait fort, trop fort comme pour me provoquer. Oui, tous autant les uns que les autres me provoquaient. Pas un n’avait osé venir vers moi ou m’inviter à les rejoindre. Pourtant, moi aussi j’avais eu l’honneur de partager Eloïse, comme bon nombre d’entre eux, et à ce titre je pouvais réclamer le droit de faire partie de leur coterie. Non ! Ils avaient préféré rester ensemble, me toisant de loin, me dédaignant et «bavant» certainement sur mon aventure avec leur Eloïse ! Si, au cours de la soirée, cette attitude m’avait paru plutôt drôle, par moments elle me blessait profondément et, s’il n’y avait pas eu les yeux et le corps d’Eloïse pour retenir toute mon attention, je serais bien parti. Mais voilà. Je suis resté. Jusqu’au bout. Je suis resté jusqu’à ce qu’Eloïse daigne se lever et entraîner l’un de ses fervents admirateurs, saluant d’un rire sonore et d’un petit geste de la main l’ensemble de cette compagnie, mais toujours sans aucun regard vers moi.
    
    Alors, penaud, je suis rentré chez moi, ravalant mes sentiments, ma morgue, la tête pleine d’interrogations aussi stupides qu’inutiles. Pourtant, le lendemain soir, j’étais de nouveau attablé dans mon coin, blotti contre le renfoncement de la banquette, la tête lourde de ressentiments, envers moi, envers elle. Mais, quand elle est arrivée, quand elle a franchi le seuil de la porte à tambour, mes ressentiments se sont ...
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