1. Dix ans déjà (1)


    Datte: 03/07/2022, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Jane Does, Source: Xstory

    ... d’une voix peu assurée, malgré le barouf de la musique, dans mon crâne résonnaient des mots que je n’aurais jamais voulu prononcer.
    
    Allez savoir pourquoi, je n’étais pas vraiment certaine que cette bouche qui disait ces phrases, c’était bien la mienne.
    
    — Bon ! Je ne sais pas ce que mon mari vous a promis. Allons boire ce dernier verre à la maison… mais sans autre engagement de ma part, n’est-ce pas ?
    
    — … Oh mon cœur… tu fais de moi le plus heureux des hommes. Allez mes amis… nous avons une « Veuve Clicquot » au frais chez nous. Vous nous suivez avec votre voiture ?
    
    — Oui ! Pas de souci.
    
    Puis les trois lascars avaient discuté à quelques pas de moi, sans que je sache ce qu’ils pouvaient bien se raconter. Mais à mon avis, ils se sentaient pousser des ailes. Surtout mon mari qui se voyait déjà… jouer un rôle dans un fantasme qu’il rêvait de me voir partager. Je me mordais déjà les doigts, de ne pouvoir ravaler ces mots que je venais de prononcer. Le trajet du retour avec les phares de nos suiveurs me donnait quelques crampes à l’estomac. Mon homme n’avait pas esquissé un seul geste, lui pourtant si prompt autrefois, à venir me tripoter, même au volant.
    
    Il me parlait tout en inspectant son rétroviseur, histoire de s’assurer que nous ne perdions pas nos suiveurs.
    
    — N’aies pas peur mon amour ! Je te promets que je n’irai et que personne par voie de conséquence n’ira plus loin que ce que tu décideras.
    
    — Et si… c’est rien ?
    
    — Au moins aurons-nous bu un bon ...
    ... coup et voilà tout. Ne t’en fais pas, je ne t’en voudrai pas, quelle que soit ta décision.
    
    — Et si ce que tu projette arrivait ? Comment me regarderas-tu demain ? J’ai une de ces frousses de tes yeux, de ce que tu pourrais penser de moi…
    
    — Je me doute bien que ce n’est pas facile. Mais pour une première fois, tu pourrais commencer à jouer à l’aveugle !
    
    — Comment ça ? Explique-toi, parce que c’est du chinois ce que tu me racontes là.
    
    — Ben, tu sais ce loup que tu mets parfois pour dormir… tu pourrais essayer avec celui-là sur les yeux. Ainsi tu ne sauras pas tout de suite qui est qui et je te promets de mon côté de veiller sur toi, pour qu’il ne t’arrive rien de fâcheux.
    
    — Vous… tu avais donc l’intention de me donner des claques ou je ne sais quoi ?
    
    — Mais non ma belle ! Simplement avec un bandeau, tu n’aurais pas trop, ou moins peur en fait. Et puis la honte est plus facile à supporter lorsque l’on ne voit pas les gens en face.
    
    — Et… ils mettraient une capote ?
    
    — C’est à toi de décider de ce genre de truc. Si tu le désires alors oui… Et tu n’es pas obligée de consommer, avec les deux autres.
    
    — Alors à quoi ça servirait qu’ils nous accompagnent ? Parce que là, j’imagine qu’ils doivent sourire dans leur voiture et que déjà, ils étaient chauds comme de la braise en boite, alors chez nous… tout proche du but…
    
    — À toi de décider. Un verre et tout le monde va se coucher, eux chez eux et nous chez nous, ou alors…
    
    — J’ai une de ces peurs, tu ne peux ...
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